| ALBUGINÉ, ÉE, adj. et subst. fém. ANATOMIE A.− Adj. [En parlant de certaines humeurs, de certains tissus] De couleur blanche. − Spécialement ♦ Fibre albuginée : 1. M. Chaussier nomme fibre albuginée celle qui est blanche, linéaire, cylindrique, tenace, rénitente, élastique, peu extensible. Cette fibre forme des membranes plus ou moins larges, des bandes, des bandelettes, des cordons qui dans leur état de fraîcheur ont une teinte blanche luisante, argentine et satinée; elle entre dans la composition des aponévroses, des ligamens, des tendons, etc.
Nysten1814-20. Rem. Attesté également ds Ac. 1835-Ac. t. 1 1932, Poit. 1860, Nouv. Lar. ill. ♦ Humeur albuginée. Humeur aqueuse de l'œil. (Attesté ds Nysten 1814-20, Besch. 1845, Nouv. Lar. ill.). ♦ Membrane ou tunique albuginée de l'œil. Sclérotique, blanc de l'œil. (Attesté ds Ac. 1798-Ac. t. 1 1932, Besch. 1845, Littré, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Rob.). ♦ Membrane ou tunique albuginée (des testicules) : 2. ... le testicule est limité extérieurement par une tunique conjonctive, la tunique albuginée; ...
E. Perrier, Traité de zoologie,t. 4, 1893, p. 3521. Rem. Attesté également ds Nysten 1814-20, Ac. 1798-Ac. t. 1 1932, Besch. 1845, Poit. 1860, Littré-Robin 1865. ♦ Membrane albuginée profonde et membrane albuginée superficielle. Noms donnés à deux des lames dont est formée la couche externe du derme, appelée corps muqueux (Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e). B.− Subst. fém. Albuginée des testicules ou albuginée. Membrane enveloppant les testicules : 3. Ces organes ont pour seconde enveloppe un prolongement du péritoine, qui se comporte à leur égard comme tout le reste de cette membrane à l'égard des viscères abdominaux; c'est-à-dire, que c'est un sac fermé, ou à peu près, dans l'adulte, qui les contourne et leur adhère dans une partie de la surface externe de ses parois, repliée pour cela dans l'autre partie qui reste libre. Leur tunique propre se distingue par sa blancheur, qui l'a fait appeler albuginée, par son tissu ferme et serré, et par sa texture fibreuse. Les testicules proprement dits, ont une forme ovale (...). Leur substance, de couleur grisâtre, n'a présenté, examinée avec soin, qu'un lascis de vaisseaux fins (...). Plusieurs (...) se rendent dans l'épididyme à travers le corps d'hygmore, dont la substance compacte forme une saillie longitudinale le long de la paroi interne de l'albuginée qui répond à l'épididyme. Il part de ce corps un assez grand nombre de filamens ou de lames qui séparent les conduits séminifères en faisceaux, dirigés en travers, et vont se fixer dans les points opposés de l'albuginée.
G. Cuvier, Leçons d'anatomie comparée,t. 5, 1805, p. 12. Rem. 1. Attesté également ds Nysten 1814-20, Nouv. Lar. ill.-Lar. 3, Pt Rob., Rob. Suppl. 1970. 2. S'emploie aussi dans cette accept. à la forme adj., au xixes. surtout (supra A spéc.). Prononc. : [albyʒine]. Étymol. ET HIST. − 1. Adj. 1377 [1495] méd. humeur albuginée « humeur aqueuse de l'œil » (B. de Gordon, Pratiq., III, i ds Gdf. Compl. : Et puis vient − à l'œil − l'umeur albuginee qui est l'ordure et la superfluité de l'umeur cristalline); 2. 1805 subst. supra.
Dér. de albugine (albugo*); suff. -é(e)*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 9. BBG. − Bél. 1957. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1814-20. − Prév. 1755. |