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AIGRIOTTE, AIGRIETTE, subst. fém.
BOT. Variété de cerise aigre, plus communément appelée « griotte » :
La nature pourtant commençait ses bienfaits par les fruits rouges, qui sont les fraises de jardin et celles des bois, les cerises à courte queue, les bigarreaux, les guignes, les aigriottes, les groseilles. H. Pourrat, Gaspard des montagnes,Le Pavillon des amourettes, 1930, p. 96.
Rem. 1. Attesté ds Boiste 1834, Land. 1834, Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Lar. 20e, Guérin 1892. 2. S'écrit également aigriette et agriote.
Étymol. ET HIST. I.− 1597 agriotte « sorte de cerise aigre » (Ch. Estienne et J. Liébault, L'Agriculture et maison rustique, 448 d'apr. FEW t. 24, s.v. acer, p. 95 b); 1600 id. « id. » (O. de Serres, Théâtre d'agriculture, VIII, 2 ds DG : Les agriotes ou cerizes aigres); 1821 aigriotte (P. Desgranges, Petit dict. du peuple, p. 11 cité par Goug. Lang. pop. 1920, p. 143 : agriotte pour aigriotte, espèce de cerise... Agriotte, mauvaise dénomination usitée pour dire griotte). II.− 1834 aigriette « id. » (Boiste). I empr. à l'a. prov. agriota, dep. xiiies. (Péages de Tarascon, éd. Bondurand, 145 ds Lévy, Prov.) dér. de agre « aigre » (à remarquer que le Bas-Languedoc est une région de culture intensive de la cerise), voir griotte, xvies., dont il est difficile de dire s'il est issu de agriotte avec déglutination de l'art. ou, avec le même phénomène, directement empr. à l'a. prov.; II aigriette, croisement entre aigriotte et aigret* − aigrette, adj.
BBG. − Ac. Gastr. 1962 (s.v. agriote). − Goug. Lang. pop. 1929, p. 143.