| AIGLEDON, subst. masc. Vx et région. Duvet très fin et très léger de certains oiseaux du Nord. Un couvre-pied d'aigledon : « Conducteur, le pavé de la ville est bien mauvais! − Oh! monsieur, ne m'en parlez pas! Ils sont un tas dans le conseil municipal qui ne s'y entendent pas plus... On leur a offert (...) des macadam, des pavés de bois, des aigledons de pavés; eh bien! Ils aiment mieux les cailloux... »
G. de Nerval, Voyage en Orient,t. 1, 1851, p. 3. Prononc. ET ORTH. − Ce mot est considéré comme un barbarisme par Fér. Crit. t. 1 1787 qui précise ,,Il faut dire édredon.`` (cf. aussi Gattel 1841). Étymol. ET HIST. − 1791 « duvet que fournit l'éder » (Valmont de Bolmare, Dict. universel d'hist. nat., éd. 1791 d'apr. FEW t. 152, p. 83 a); 1808 arg. parisien « id. » (Dict. du bas lang., s.v. édredon : ... le peuple de Paris dit par corruption, Aigledon). Demeuré dans certains dial. : ang., Verr.-On. 1908; norm., Moisy 1885; pic., Corblet 1851.
Altération d'apr. aigle*, de egredon (sous la forme aigredon ds Trév. 1752 et 1771), forme dissimilée de édredon* « duvet fourni par l'éder ». BBG. − Canada 1930. |