| AGUICHANT, ANTE, part. prés. et adj. A.− Part. prés. de aguicher*. B.− Emploi adj., fam. Qui attire par sa séduction naturelle ou par une attitude de provocation. 1. [En parlant d'une pers., gén. d'une femme] :
1. ... il s'imagine, tant il est godiche, qu'il m'a offensée gravement et que je suis une imprenable vertu... ah! ses regards humiliés, implorants, et qui ne cessent de me demander pardon!... Quoique je sois redevenue plus aguichante et gentille, il ne me dit plus rien de la chose, et il ne se décide pas davantage à tenter une nouvelle attaque directe, pas même le coup classique du bouton de culotte à recoudre...
O. Mirbeau, Le Journal d'une femme de chambre,1900, p. 106. 2. ... la gigoteuse la plus aguichante du Vaux-hall.
Bruant, 1901, p. 142. 2. [En parlant d'un inanimé en relation avec une pers.] :
3. Joseph veut que je sois bien frusquée; et il ne me refuse jamais rien de ce qui peut m'embellir, et il aime que le soir je montre ma peau dans un petit décolletage aguichant... il faut allumer le client, l'entretenir dans une constante joie, dans un constant désir de ma personne...
O. Mirbeau, Le Journal d'une femme de chambre,1900p. 376. 4. Cette animation, ces flirts continuellement ébauchés autour d'elle, cette atmosphère de poursuites, de reculs, de demi-consentements, d'aguichantes tentatives, tout cela, sans la troubler beaucoup, l'amusait, la réjouissait. « Le type de Florentine », ainsi qu'elle désignait Jean Lévesque, l'avait surtout impressionnée.
G. Roy, Bonheur d'occasion,1945, pp. 18-19. Prononc. : [agiʃ
ɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Enq. : /agiʃ
ɑ
̃, -t/. STAT. − Fréq. abs. litt. : 4. |