| AFFÛTAGE1, subst. masc. I.− Vx. Action de disposer quelque chose; résultat de cette action. A.− CHAPELLERIE. Façon que le chapelier donne à un vieux chapeau (cf. Chesn. 1857). B.− PAPET. Châssis des formes. Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et ds Chesn. 1857. II.− TECHNOL. Action d'ajuster un outil à son fût (cf. affûter1I B 3) : 1. Le support d'affûtage (...) permet d'affûter des outils en donnant un angle de coupe bien déterminé.
R. Champly, Nouvelle encyclopédie pratique,t. 13, 1927, p. 16. III.− Ensemble d'outils ajustés : A.− MENUIS. ,,Collection des outils composés d'un bois nommé fût et d'un fer ajusté.`` (Besch. 1845); (cf. affûter1I B 3). − ,,Assortiment de tous les outils nécessaires à l'ouvrier`` (Jossier 1881). ,,L'affûtage d'un charpentier, d'un menuisier, d'un maçon.`` (Jossier 1881). Rem. Ces outils primitivement payés par l'ouvrier, lui étaient plus récemment offerts au moment de son embauche. B.− P. ext. 1. Vx. Ce qui est donné à l'ouvrier au moment de son embauche. 2. ÉCON. ,,Taux d'affûtage, salaire horaire d'un ouvrier lors de son embauche et de ses augmentations successives; salaire horaire sur lequel est calculée une éventuelle prime au rendement.`` (Lar. encyclop.) : 2. Le salaire comprend généralement : A) Un salaire de base ou d'affûtage, qui est une donnée spécifique de la position personnelle de l'individu dans le corps social. Il correspond lui-même : d'une part, à un salaire minimum fixé, soit par les conditions générales du marché du travail local, soit par des mesures étatiques ou professionnelles, à l'effet d'assurer un certain standard de vie à l'ouvrier; d'autre part, à un complément, fonction de la qualification de la main-d'œuvre, et destiné à faire entrer en ligne de compte, dans le cadre du métier, la capacité de l'homme, son grade, éventuellement son ancienneté.
R. Villemer, L'Organisation industrielle,1947, p. 132. |