| AFFRÉTER, verbe trans. A.− DR. MAR. 1. Conclure un contrat d'affrètement considéré du point de vue du preneur, ,,prendre un navire en location.`` (Gruss 1952) : 1. Le typhus se caractérise avec tous ses symptômes dans la maladie croissante de M. de Laroyère. Ne pouvant plus se lever pour monter à cheval, nous affrétons une barque à Saïde pour le transporter par mer à Bayruth; ...
A. de Lamartine, Voyage en Orient,t. 2, 1835, p. 65. 2. − Les armateurs, c'est moi, répondit le capitaine. Le navire m'appartient.
− Je vous l'affrète.
− Non.
− Je vous l'achète.
− Non.
J. Verne, Le Tour du monde en quatre-vingts jours,1873, p. 191. Rem. Synon. (surtout en Méditerranée) noliser. Anton. fréter : conclure un contrat d'affrètement considéré du point de vue de celui qui met le navire à disposition. 2. Rare (par confusion avec fréteur). Donner en affrètement : 3. Affréter. Verbe employé dès qu'il y a contrat d'affrètement, qu'il s'agisse des droits ou des obligations en résultant. C'est ainsi qu'on dit que : l'armateur affrète son navire à un expéditeur et que l'expéditeur a affrété un navire.
Math.1967. Rem. Cf. également Barr. 1967; en revanche Will. 1831 met en garde contre la confusion avec fréter. B.− P. ext. [S'applique au dr. aérien ou, plus gén., à la location de tout moyen de transport] Prendre à louage un moyen de transport de marchandises ou de personnes. Rem. Attesté ds Lar. encyclop., Dub. et Lar. Lang. fr. (dans ce dernier, seulement pour le transport des marchandises). Prononc. − 1. Forme phon. [afʀete], j'affrète [ʒafʀ
εt]. Passy 1914 transcrit la 2esyllabe de l'inf. avec [ε] ouvert. Enq. : /afʀe2t/. Conjug. parler. 2. Dér. et composés : affrètement, affréteur. Cf. fret. 3. Forme graph. − Pour l'alternance è/é dans la conjug., cf. abréger. Étymol. ET HIST. − 1. 1322 mar. « équiper un navire » (Arch. Nat. JJ 61 ds Gdf. : Quant il avient que une nef est affretee a venir de bout deschargier en l'ille de Chansuy). − 1519 (ibid.); 2. 1639 id. « prendre en location un navire pour transporter des marchandises » (Cleirac, Explication des termes de mar. ds Jal 1848 s.v. frétement : le maître Frete, le marchand chargeur Affrete; le prix est le Fret).
Dér. de fret*; préf. a-1*, dés. -er. STAT. − Fréq. abs. litt. : 7. BBG. − Bailly (R.) 1969 [1946]. − Bar 1960. − Barr. 1967. − Bél. 1957. − Bénac 1956. − Gruss 1952. − Jal 1848. − Kold. 1902. − Le Clère 1960. − Math. 1967. − Romeuf t. 1 1956. − Will. 1831. |