| AFFIRMATIF, IVE, adj. et subst. A.− Emploi adj. 1. [En parlant du ton ou de toute autre expr., ling. ou non] .
a) Qui se pose ou s'impose dans l'existence d'une manière ferme et décidée : 1. le docteur. − « (...) Ah! Si je pouvais quitter tout, m'installer ici, près de lui, près de vous deux!... » (Tranchant). « Mais je ne peux pas. C'est impossible ». Il soulève son pince-nez, l'essuie, réfléchit quelques instants, puis le replace avec décision. La parole devient brève, affirmative − professionnelle. le docteur. − « Il va falloir redoubler de surveillance, nuit et jour, combattre pied à pied le mal... »
R. Martin du Gard, Jean Barois,1913, p. 212. 2. Or toutes les œuvres d'art, légères ou fortes, ont ce caractère d'être des objets éminemment, j'entends d'être assises fortement et comme nécessaires, sans aucune ambiguïté dans l'apparence, sans aucun changement concevable, affirmatives d'elles-mêmes, enfin. Cela est assez évident pour les œuvres qui sont des choses, et pour l'architecture surtout, qui soutient si bien l'ornement, la statuaire, et la peinture. Mais il y a détermination aussi et ordre inflexible dans la poésie et dans la musique, et même dans un simple récit, pourvu que la forme en soit sévèrement respectée, et jusqu'au détail; ...
Alain, Système des beaux-arts,1920, pp. 32-33. b) Qui énonce catégoriquement (par oui ou par non). − DROIT ♦ Déclaration affirmative : 3. Pour que le saisissant puisse se payer sur le droit saisi-arrêté, il faut qu'il sache si et sous quelles modalités le tiers saisi se trouve être débiteur du saisi. La procédure en déclaration affirmative sert à cette fin. Elle ne fait pas double emploi avec les renseignements initiaux à fournir par le tiers saisi dès la signification de l'exploit de saisie-arrêt (art. 559; ...) : les indications données au départ sont destinées à permettre au saisissant d'apprécier si la procédure mérite d'être poussée plus loin : la déclaration affirmative préparera la substitution du saisissant au saisi comme titulaire des droits appartenant à ce dernier envers le tiers saisi. (...) En dépit de son nom, la déclaration doit être faite même si elle est négative. N'envisageant que le cas où la dette existe ou du moins a existé, la loi (art. 573) prescrit que la déclaration énoncera : − les « causes » de la dette, c'est-à-dire son origine et ses modalités; − le montant de la dette (ou son objet si elle porte sur des effets mobiliers; un état détaillé doit être joint dans cette dernière hypothèse, art. 578); − les payements à compte ...
Nouveau répertoire de droit, Paris, Dalloz, t. 4, 1965, s.v. saisie-arrêt, p. 230. ♦ Serment affirmatif : 4. On appelle aussi serment promissoire celui qui porte sur des faits futurs par opposition au serment affirmatif ou assertoire, relatifs à des faits passés.
Spr.1967, p. 113, s.v. décisoire. − P. ext. LOG. [En parlant d'une opération de la pensée] Forme affirmative du raisonnement. Anton. forme interrogative du raisonnement : 5. Il y a deux formes de raisonnement : 1ola forme investigative ou interrogative qu'emploie l'homme qui ne sait pas et qui veut s'instruire; 2ola forme démonstrative, ou affirmative qu'emploie l'homme qui sait ou croit savoir et qui veut instruire les autres.
C. Bernard, Introduction à l'étude de la médecine expérimentale,1865, p. 71. Rem. Ce type de raisonnement est plus communément appelé catégorique : ,,Le jugement est affirmatif quand il répond à une question par l'affirmation et non par la négation. Il est catégorique quand il répond, soit affirmativement, soit négativement, mais sans conditions, par exemple sans distinguer plusieurs cas. Il est assertorique quand il répond, soit affirmativement, soit négativement, sans faire de réserves relativement à la certitude, sans aucune modification telle que peut-être, il est possible, il est probable que, etc.`` (Goblot 1920, p. 28). c) Qui consiste ou équivaut à répondre à une question par un oui net et vigoureux : 6. ... le Prévôt a levé la main avec vivacité en signe d'approbation, s'écriant d'un ton affirmatif : Oh! Cela est très-vrai.
G. Sénac de Meilhan, L'Émigré,1797, p. 1818. 7. Il rompit le premier ce silence. − Vous me disiez donc de revenir? Elle fit un signe de tête affirmatif, en disant : − Oui. Il comprit le signe de tête. − Hélas! dit-il comme hésitant à achever, c'est que... je suis sourd.
V. Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 422. 8. Pour moi, je ne sais que douter, et si je dis positivement : Tout est nécessaire, ou bien : Il est une force secrète qui se propose un but que quelquefois nous pouvons pressentir, je n'emploie ces expressions affirmatives que pour éviter de répéter sans cesse : il me semble, je suppose, j'imagine. Cette manière de parler ne saurait annoncer que je m'en prétende certain, et je ne dois pas craindre que l'on s'y trompe; quel homme, s'il n'est en démence, s'avisera d'affirmer ce qu'il est impossible que l'on sache?
É. de Senancour, Obermann,t. 2, 1840, pp. 178-179. d) Qui consiste à répondre par oui ou à donner une réponse positive à une question. − GRAMMAIRE ♦ Forme affirmative (du verbe). P. oppos. à forme négative*, forme verbale qui n'est affectée d'aucune marque niant l'existence effective du procès. ♦ Rare, vx. Mode affirmatif (ou l'affirmatif). ,,Nom que quelques grammairiens donnent au mode indicatif, parce qu'il exprime l'existence, l'état ou l'action d'une manière absolue, et qu'il affirme qu'une chose est, a été ou sera.`` (Lar. 19e). Rem. Attesté également ds Poit. 1860, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Lar. encyclop. ♦ Particule affirmative. Adverbe d'affirmation monosyllabique (oui, si...). Cf. particule. ♦ Proposition affirmative. Proposition dont le verbe est à la forme affirmative : 9. De toutes les réponses affirmatives, la plus simple est oui. (...) Toute proposition à laquelle rien ne donne le caractère d'une question, et où il n'y a aucune négation, est affirmative : Il fait beau; − cet homme a cinq enfants; − croyez-moi! (...)
Brunot, Pensée,1953, p. 493. 10. Relativement à l'attitude de l'esprit dans l'appréhension du fait qu'elle exprime, la proposition est affirmative, ou négative, ou interrogative. 1oLa proposition affirmative (ou positive) exprime qu'un fait est : Les passions tyrannisent l'homme (La Br., VI, 50). 2oLa proposition négative exprime qu'un fait n'est pas; elle contient un adverbe de négation : La Mort ne surprend point le sage (La F., F., VIII, I).
Grev.1964, § 175. − LOG. Proposition affirmative. Anton. proposition négative : 11. On peut faire abstraction de la nature et de l'origine des idées et des jugements qui entrent en combinaison dans le syllogisme et qui en constituent, comme on dit, la matière, pour ne considérer que la forme ou l'espèce des propositions, c'est-à-dire la propriété qu'elles ont d'être générales ou particulières, affirmatives ou négatives; car, selon que ces caractères se combinent diversement dans les trois propositions dont le syllogisme est composé, on pourra distinguer plusieurs modes et figures de syllogisme ...
A. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 376. 12. ... qu'on y regarde de près : on verra que la proposition négative « le sol n'est pas humide » et la proposition affirmative « le sol est sec » ont des contenus tout différents. La seconde implique que l'on connaît le sec, qu'on a éprouvé les sensations spécifiques, tactiles ou visuelles par exemple, qui sont à la base de cette représentation. La première n'exige rien de semblable : elle pourrait aussi bien être formulée par un poisson intelligent, qui n'aurait jamais perçu que de l'humide.
H. Bergson, L'Évolution créatrice,1907, p. 292. − MATH. ,,v[ieux] t[erme] d'algèbre (quantité affirmative), mieux positive, affectée du signe (+) plus.`` (Boiste 1834). Rem. Attesté également ds Land. 1834, Besch. 1845, Gde Encyclop., Nouv. Lar. ill., Lar. 20e. − THÉOL. Termes affirmatifs (p. oppos. à termes négatifs) : 13. ... Termes affirmatifs. − Ils peuvent désigner imparfaitement la substance divine. Ce ne sont point seulement des noms de rôle. Dieu est bon ne veut pas seulement dire : il est source de bonté et agit à notre égard à la façon d'un homme qui possède cette vertu. Ils n'ont point seulement un sens négatif : Dieu n'est point mauvais; ils ont une valeur positive; le sens du mot bon appliqué à Dieu est : ce que nous appelons bonté dans les créatures préexiste en Dieu selon un mode plus élevé. Dieu est, de toute éternité, tel qu'il convient d'être à celui qui est la source de la bonté ...
Théol. cath.t. 4, 21920, s.v. éminence (méthode d'). 2. [En parlant d'une pers. ou d'un groupe de pers., d'une faculté ou fonction humaine] .
a) Qui ose affirmer sur un ton décidé : 14. Malgré l'anarchie des croyances, jamais on ne fut plus affirmatif, et le caractère du temps présent est le dogmatisme individuel et le scepticisme social.
F.-R. de Lamennais, De la Religion considérée dans ses rapports avec l'ordre politique et civil,1repart., 1825, pp. 93-94. 15. Le moins empressé à faire jouer son œuvre, c'était lui. Elle n'était pas faite pour le théâtre : c'était un non-sens de l'y donner. Mais Roussin fut si insistant, Sylvain Kohn si persuasif, et Goujart si affirmatif, que Christophe se laissa tenter. Il fut lâche. Il avait tellement envie d'entendre sa musique!
R. Rolland, Jean-Christophe,La Foire sur la place, 1908, p. 777. 16. Vous n'avez enfanté qu'une horde craintive,
Et tantôt défaillante et tantôt furieuse.
Vous n'avez plus connu qu'une race hâtive.
Vous n'avez plus connu qu'un monde qui dit non.
Des terres de Judée aux terres d'Épernon
Vous n'avez plus connu qu'une race furtive.
Vous n'avez plus connu la race affirmative.
Vous n'avez plus connu qu'un peuple qui dit non.
Et des bourgs de Judée au bourg de Maintenon
Vous n'avez plus perçu qu'une voix négative.
Vous n'avez plus connu la race positive.
Vous n'avez plus connu qu'un peuple qui dit non.
Ch. Péguy, Ève,1913, pp. 724-725. 17. Ce qui, d'abord, avait trouvé sa timide expression dans les lettres, les journaux intimes, les images émouvantes et malhabiles des croyances secrètes, avait fini par gagner peu à peu la pensée de quelques grands esprits, qui restaient hésitants, partagés, à demi affirmatifs seulement. Mais la génération suivante, celle des Tieck, des Novalis, des Schlegel, prit au sérieux, au tragique même, les idées nouvelles; en leur prêtant la voix de l'incantation ou la réalité du personnage, elle leur conféra une singulière puissance.
A. Béguin, L'Âme romantique et le rêve,1939, p. 62. 18. « Tout ce qui est fixé est mort », dit encore un de leurs maîtres; « toute idée arrêtée est une idée détruite », promulgue un autre; un troisième, Alain, dénonce la pensée en tant qu'elle est un « massacre d'impressions », les impressions, c'est-à-dire des états de conscience essentiellement fuyants, étant les choses valables, qu'il ne faut pas « massacrer ». Ces auteurs sont, d'ailleurs, en fait très fréquemment affirmatifs, voire péremptoires; mais leurs fidèles veulent l'ignorer. Sa phrase, dit un séide d'Alain pour l'en magnifier, « le dérobe lui-même aux regards de votre esprit ». La netteté de l'écrit serait apparemment tenue par ce critique pour une tare littéraire.
J. Benda, La France byzantine,1945, p. 18. b) Qui ose affirmer sa personnalité, qui a un comportement décidé : 19. L'Amiel faible et vaincu que nous venons de voir écrasé par le réel, et incapable de se concentrer en une volonté affirmative et créatrice, cet Amiel hésitant, vacillant, morbide, eut son royaume autre part, et cette victime de la vie fut, plus encore que Tourguéniev, un des principes de cet étrange empire où les triomphateurs d'ici-bas ne pénètrent guère : − le rêve.
P. Bourget, Nouveaux Essais de psychologie contemporaine,1885, p. 291. 20. Elle était de santé médiocre, maigre, au visage pâle et tiré; très douce, elle s'effaçait sans cesse devant son mari, devant sa sœur, et c'est assurément pourquoi je n'ai conservé d'elle qu'un souvenir indistinct; tandis qu'au contraire, MmeBertrand, solide, affirmative et décidée, a su graver ses traits dans ma mémoire.
A. Gide, Si le grain ne meurt,1924, p. 444. 21. Le moi en tension : l'affirmation :
Que la conscience affirmative du moi soit susceptible de varier dans des proportions considérables chez l'adulte, on le conçoit si l'on se réfère à ses fragiles commencements. Or, c'est dès l'enfance que sa direction définitive est imprimée à l'axe du moi. Les psychologues contemporains s'accordent généralement à penser que les toutes premières influences subies orientent toute l'existence. Adler va jusqu'à considérer que le travail de personnalisation est fixé dans ses grandes lignes vers quatre ou cinq ans.
E. Mounier, Traité du caractère,1946, pp. 537-538. B.− Emploi subst. 1. Subst. masc. a) Celui qui ose affirmer sur un ton décidé. − HIST. ECCL. [Le plus souvent masc. plur.] Les affirmatifs. ,,Nom donné par l'Inquisition aux hérétiques qui affirmaient hautement leurs erreurs et les soutenaient hardiment pendant leur interrogatoire.`` (Lar. 19e). Rem. Attesté également ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Littré, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e. b) GRAMM., vx. L'affirmatif. Le mode indicatif (cf. supra A 1 d gramm.). 2. Subst. fém. Réponse affirmative à une question : 22. Me présenterai-je ou non. Sa pensée, comme un pendule, se portait toute de l'affirmative à la négative, par un mouvement incessant et stérile en écrasant tout sur son passage. Et pourtant ce balancement douloureux était son seul plaisir. S'il lui fallait s'en distraire, c'était alors un supplice. Obligé de parler, de plaisanter, l'ambitieux entendait au fond de soi ce continuel débat.
M. Barrès, Mes cahiers,t. 2, 26 févr.-1ersept. 1898, p. 7. 23. − (...) Nous devons simplement répondre à la question. Monsieur le Chef du jury, veuillez la relire.
− « Le vol a-t-il été commis la nuit? »
− J'pouvons tout de même pas répondre non, disaient les autres.
Et bien que quelques non aient été trouvés dans l'urne, l'affirmative l'emporta de beaucoup.
A. Gide, Souvenirs de la Cour d'Assises,1913, p. 625. − Répondre (etc.) par l'affirmative. Donner une réponse (etc.) affirmative : 24. Or, personne n'a prétendu nier que les faits qui se rapportent à la question de l'influence morale des climats, n'aient été recueillis, et même soigneusement discutés. Les penseurs qui, dans ce débat, se décident pour la négative, comme ceux qui soutiennent l'affirmative, établissent également qu'on a tous les moyens de conclure, et qu'on le peut en toute sûreté. Il faut donc que les termes de la question présentent encore du vague; ...
P. Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme,t. 2, 1808, p. 138. 25. Devant la porte du cimetière, les ronds-de-cuir tinrent un grave conciliabule sur le point de savoir si, véritablement, il y avait nécessité d'aller achever au bureau une journée à demi entamée déjà. Sainthomme, bien entendu, se prononça pour l'affirmative; mais il fut le seul de son avis. Le bureau se vit donc conspué à l'unanimité des suffrages moins un.
G. Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir,1893, 6etabl., II, p. 227. 26. − Monsieur Bergeret, qu'on puisse avoir, sur un même sujet, deux opinions distinctes, l'une théologique et de source divine, l'autre purement rationnelle ou expérimentale, de source humaine, c'est une question que je résous par l'affirmative.
A. France, L'Orme du mail,1897, p. 72. 27. Les seules questions cruciales sont celles-ci : dans les économies d'Occident, telles qu'elles sont, le profit exerce-t-il des fonctions économiques irréductibles? Comment les exerce-t-il? À la première question, je réponds par l'affirmative : oui, le profit exerce dans nos économies des fonctions irréductibles.
F. Perroux, L'Économie du XXesiècle,1964, p. 627. − Noter le cont. fréquemment jur. ou judiciaire indiquant l'orig. de cet emploi. Rem. 1. Comme le verbe, affirmatif manifeste une tendance à la valorisation très forte, tantôt péj. (cf. ex. 8, 14, 18, 20), tantôt méliorative (cf. ex. 2, 16, 17, 19). 2. Syntagmes fréq. − Avec la forme adj. expression, geste, jugement, mot, parole, phrase, proposition, réponse, signe (de tête), terme, ton, volonté; − Avec la forme subst. fém. abandonner l'affirmative (Besch. 1845), se déclarer pour l'affirmative (ibid.), être pour l'affirmative (Ac. 1798, Land. 1834, Ac. 1835, Besch. 1845, Poit. 1860, Littré), pencher pour l'affirmative (Dub.), prendre l'affirmative (Ac. 1798, Wailly Vocab. 1818, Boiste 1834, Land. 1834, Ac. 1835, Besch. 1845, Laf. 1861, Ac. t. 1 1932), prendre l'affirmative pour ou contre (Besch. 1845), prendre l'affirmative pour qqn (Ac. 1798, Land. 1834, Ac. 1835), se prononcer pour l'affirmative, répondre par l'affirmative, résoudre par l'affirmative, soutenir l'affirmative. 3. Assoc. paradigm. a) Synon. assertorique, assuré, catégorique, certain, convaincu, décidé, décisif, défini, démonstratif, démontré, déterminé, dogmatique. dominateur, efficace, évident, ferme, fixé, fort, fortement, hautain, impérieux, inflexible, insistant, oui, péremptoire, persuasif, plein, positif, puissant, résolu, solide, tranchant, véritablement, vigoureux, violent, vrai; b) Anton. défaillant, douteux, doux, dubitatif, faible, fragile, fuyant, hésitant, incapable, indistinct, interrogatif, investigatif, lâche, médiocre, négatif, non, partagé, timide, vaincu. 4. Verbes fréquemment associés : acquiescer, admettre, connaître, convaincre, croire, décider, déclarer, démontrer, désigner, dire, douter, énoncer, exister, expliquer, exprimer, se fonder sur, hésiter, ignorer, imposer, juger, nier, persuader, poser, reconnaître, refuser, répondre, savoir, signifier, traduire, se tromper, vaincre. Prononc. : [afiʀmatif], fém. [-i:v]. Enq. : /afiʀmatif, -iv/. Étymol. ET HIST. − 1. xiiies. adj. « qui exprime une affirmation » (Assises de Jérusalem, I, 109, ds DG : Quand la preuve chiet sur la parole afirmative et non pas sur la negative); 2. 1283 subst. synon. de affirmation (Ph. de Beaumanoir, Les Coutumes de Beauvoisis, éd. Beugnot, 39, 48 ds T.-L. : Li clerc si dïent et il dïent voir que negative ne doit queoir en proeve, mais afirmative y quiet), seulement ds Beaumanoir.
Empr. au lat. adfirmativus, adj. attesté comme terme gramm. dep. Diomède, Gramm., I, 395, II ds TLL, 1222, 2; subst. ds Boèce, Herm. pr., 1, 7, p. 99, 17, ibid., 1222, 10. STAT. − Fréq. abs. litt. : 307. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 333, b) 547; xxes. : a) 374, b) 502. BBG. − Bar 1960. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Canada 1930. − Dagn. 1965. − Fér. 1768. − Goblot 1920. − Laf. 1878. − Lal. 1968. − Lav. Diffic. 1846. − Miq. 1967. − Prév. 1755. − Rigaud (A.). Parlez-vous hexagonal? Vie et Lang. 1969, no212, p. 649. − Spr. 1967. − Springh. 1962. |