| AFFENER, verbe trans. Région. Donner du foin, et plus généralement du fourrage aux bestiaux : À midi, MmeMeaulnes arrivait avec sa voiture. Elle déjeuna au café Daniel en compagnie d'Augustin, et l'emmena sans donner presque aucune explication, dès que le cheval fut affené et attelé.
Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes,1913, pp. 195-196. Prononc. − 1. Forme phon. − Dernière transcription ds DG : ăf'-né. 2. Dér. et composés : affenage, affenoir. Cf. foin. Étymol. ET HIST. − 1. 1242 dr. « faucher » (Fiefs div., I, 1, Arch. Meurthe ds Gdf. : Et si dee afenneer cele terre, et quant je l'aurae afennee, je dee doner mes lettres pendans), attesté au Moy. Âge seulement; 2. 1546 part. passé adjectivé « rempli de foin », au fig. « repu » (Rabelais, Tiers-Livre, éd. Marty-Laveaux, III, 15 ds Hug. : Quand j'ay bien à poinct desjeuné, et mon stomach est bien à poinct affené et agrené, encores pour un besoing et en cas de necessité me passeroys je de dipner); 1611 sens propre « donner du fourrage aux bestiaux » (Cotgr. : affener. To feed or inseame with hay; to stall-feed).
1 dér. de l'a. fr. fener « faucher » (faner*), xiies., préf. a-*; 2 dér. de foin*, préf. a-*, dés. -er. BBG. − Bél. 1957. |