| AFFANEUR, subst. masc. Région., vx. Ouvrier qui travaille à la journée, journalier : Ouvrier qui travaille à la journée. Ce mot vient de l'italien affanno, peine; dites, journalier; c'est un honnête journalier. Ce mot s'emploie aussi comme adjectif. On dit plus communément, homme de peine, portefaix crocheteur. Le journalier est celui qu'on emploie à la journée.
E. Molard, Le Mauvais langage corrigé,1810, p. 9. Étymol. ET HIST. − 1389 « ouvrier qui travaille à la journée » (Lit. remiss. ex Reg. 137, Chartoph. reg., ch. 14 ds Du Cange s.v. affanator : Comme pour les provisions de la feste et noces de Alips de Beaujeu... il [Pierre de Daucie] eust été commis à faire lesdites provisions et faire amener icelles par la riviere de Sosne à Villefranche; et eust requis Lorens de Conteres Affanour que il, pour competent salaire, voulsist mener desdites provisions, etc...); 1460 « id. » (Reg. 190, ch. 172, ibid. : Guischart Traffoy gaignent et Affaineur de bras... s'en ala en ung champ). − 1835, Ac.
Terme du lyonn., dér. de affaner (ahanner*), cf. le lat. médiév. (lyonn.) affanare, 1382 « travailler avec effort » (Ordinatio. J. Bamos, parroch. S. Sibruni in Foren. ds M. Gonon, La Vie quotidienne en Lyonn., d'apr. les Testaments, XIVe-XVIes. [1969], no937 : de dna Brianczona, VII flor. auri de salario suo olim cum eadem affanat); suff. -eur*. |