| ADÉQUATEMENT, adv. PHILOS. [En parlant de la connaissance conceptuelle ou de son expression] De manière adéquate (cf. adéquat) : 1. Remarquons, en effet, que nous appelons subjectif ce qui paraît entièrement et adéquatement connu, objectif ce qui est connu de telle manière qu'une multitude toujours croissante d'impressions nouvelles pourrait être substituée à l'idée que nous en avons actuellement.
H. Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience,1889, p. 73. 2. ... on peut toujours se demander si un sujet ne reste pas capable de comprendre, même quand cette compréhension n'est pas exprimée adéquatement par la formulation et l'explicitation qu'il fournit.
M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, p. 149. − [À propos du style] :
3. ... l'image est parvenue au niveau du concept; le symbole lui-même a suffisamment mûri, pour exprimer adéquatement une pensée.
J. Vuillemin, Essai sur la signification de la mort,1949, p. 284. 4. Au domaine économique s'applique adéquatement l'affirmation de Gaston Bachelard : « L'imagination invente plus que des choses et des drames; elle invente de la vie nouvelle; elle invente de l'esprit nouveau. »
F. Perroux, L'Économie du XXesiècle,1964, p. 651. Étymol. ET HIST. − Dér. de adéquat*; suff. -ment2*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 26. BBG. − Bél. 1957. |