| ADOUCIR, verbe trans. I.− Emploi trans. Rendre plus doux. A.− Rendre moins rude ou moins âpre aux sens. 1. Emplois gén. a) [Goût et odorat] Rendre une saveur moins âcre, moins amère : 1. Une substance si corrosive pour les autres [l'acide formique] ne l'est-elle pas pour elles-mêmes [les fourmis]? Je serais tenté de le croire, et j'attribuerais à cette âcreté l'avidité extrême qu'elles témoignent pour le miel et autres choses qui l'adoucissent. Je soumets cette hypothèse aux savants.
J. Michelet, L'Insecte,1857, p. 261. − P. anal. Rendre une odeur moins violente : 2. Le gant, en peau de Saxe, avait gardé une odeur forte, cette odeur de fauve particulière, que le parfum préféré de la jeune fille, l'héliotrope, adoucissait d'une pointe vanillée;...
É. Zola, La Joie de vivre,1884, p. 1019. b) [Vue] Rendre moins dur, moins contrasté à la vue, rendre les lignes plus harmonieuses, diminuer l'éclat de la lumière, l'intensité des couleurs (cf. infra 2 Peint. et Sculpt.) : 3. Le ciel est d'or rouge, les collines d'améthyste; la mer exhale une buée diaphane, qui adoucit chaque contour et irise chaque nuance;...
C. Farrère, L'Homme qui assassina,1907, p. 248. − [En parlant d'une forme du relief] Rendre moins abrupt (cf. adouci I A). L'érosion a adouci la pente. c) [Toucher] Rendre une surface douce, polir, ôter les aspérités (cf. infra 2 Métall. b, Peint. et Sculpt.). d) [Ouïe] Rendre moins aigu, moins intense, moins dissonant, moins désagréable (la voix, le ton, la prononciation...) : 4. Lorsque pour adoucir la dureté qui existe quand on monte de la note fa à la note si, représentée par un B, on baissait le si d'un demi-ton, on l'appelait B mol, ce qui voulait dire B adouci (...) moins dur et plus facile à chanter.
Rougnon1935. e) [En parlant de tout ce qui peut produire une sensation désagréable] Rendre moins rude. − Adoucir l'air, l'atmosphère, le temps, la température : 5. Les tourbillons du sud-ouest renouvellent les vieux végétaux, et disséminent au loin leurs graines; ils portent aux régions glacées du nord l'air chaud de l'Afrique, chargé des vapeurs de la Méditerranée, ils adoucissent l'atmosphère de notre zone, et entassent sur notre pôle septentrional des montagnes de neige, qui doivent donner, à l'équinoxe du printemps, de nouvelles sources à l'océan.
J.-H. Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 159. − Adoucir les secousses, les cahots, un choc, une pente, etc. : 6. Il y a peu d'années qu'un homme inventa un ressort en spirale, qui, placé entre les courroies des soupentes des voitures, en adoucit singulièrement les secousses.
J.-B. Say, Traité d'économie politique,1832, p. 199. − P. ext. Rendre moins désagréable ou plus supportable la sensation elle-même. Adoucir la douleur physique : 7. Non, ce ne fut pas pour la recherche d'une volupté coupable et paresseuse qu'il commença à user de l'opium, mais simplement pour adoucir les tortures d'estomac nées d'une habitude cruelle de la faim.
Ch. Baudelaire, Paradis artificiels,Un Mangeur d'opium, Confessions préliminaires, 1860, p. 391. 8. On peut donc aller jusqu'à dire que beaucoup de douleurs seraient adoucies et peut-être effacées, si l'attention se portait ailleurs.
Alain, Propos,1926, p. 687. 2. Emplois spéc. − ARCHIT. ,,Raccorder entre eux deux membres d'architecture au moyen d'un chanfrein, d'un cavet ou de toute forme courbe.`` (Chabat t. 1 1875) (cf. adoucissement).− CULIN. (ARTS). Atténuer l'amertume, l'âcreté ou la salure d'un mets... soit par la cuisson, soit par l'addition d'eau, de lait, de bouillon léger... − MÉTALLURGIE a) Purifier par oxydation (surtout la fonte ou l'acier), réduire la teneur en carbone (cf. adoucissement) : 9. Contrairement à ce qui se passe pour l'acier, la trempe adoucit le cuivre au lieu de le durcir.
R. Champly, Nouvelle encyclopédie pratique,t. 8, 1927, p. 39. b) ,,Adoucir un métal. Lui donner un poli et une sorte d'éclat, au moyen de la poussière de diverses substances.`` (Besch. 1845). Rem. Attesté également dans Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Lar. encyclop. − ORFÈVR. Adoucir l'or. Le purifier, en particulier pour le rendre plus facile à travailler. − PEINT. et SCULPT. a) Adoucir les formes, les contours. Les rendre moins saillants, moins tranchants : 10. On adoucit les contours indiqués avec trop de sécheresse, de façon qu'ils ne tranchent plus d'une manière désagréable et qu'ils se fondent pour ainsi dire avec les tonalités des fonds ou des objets environnants.
J. Adeline, Lexique des termes d'art,1884. b) Adoucir les traits d'une figure. Les rendre plus fins, plus délicats. − PEINTURE a) Adoucir les couleurs. En atténuer l'éclat. b) Adoucir les teintes. Les fondre. ,,Graduer avec plus de délicatesse le passage de l'une à l'autre.`` (Ac. 1835, Ac. 1878, Ac. t. 1 1932) : 11. Il contempla son modèle pendant un moment et marmonna quelque chose d'incompréhensible. De nouveau, il se mit à chuchoter, tout en frottant le papier du doigt pour adoucir une ombre : ...
J. Green, Moïra,1950, pp. 77-78. − SCULPTURE a) Donner à un sujet apprêté en blanc une surface douce et égale. Rem. Attesté ds Lar. 20e, Lar. encyclop., Lar. 3. b) Adoucir un ouvrage. Le brosser délicatement pour vider les moulures et les creux. Rem. Attesté ds Lar. 20e, Lar. encyclop., Lar. 3. − PÉTROLE (cf. adoucissement B 5 Pétrole).,,Rendre une essence inodore et non corrosive par un procédé de raffinage appelé adoucissement.`` (Lar. encyclop., Lar. 3). − TECHNOL. DIVERSES a) Réduire la dureté de l'eau en la débarrassant des sels qu'elle contient, en particulier du calcaire (cf. adoucissement B 7 Technol. a, adoucisseur II B, adoucissage C 3). b) ,,Enlever les aspérités que présentent les corps, les polir soit avec l'émeri, soit avec la prêle, etc.`` (Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.). ♦ Adoucir à fond. Continuer le polissage après l'adouci : 12. Adoucir à fond, c'est continuer le polissage, après l'adouci; cette opération, qu'on appelle aussi le piqué, consiste à frotter les marbres avec un tampon ou molette de chiffons de linge fin imprégnés d'un mélange de plomb en limaille et de boue d'émeri.
Chabat, t. 11875. c) DORURE. Procéder à l'adoucissage (cf. adoucissage C 2). − TEXT. (cf. adoucissage B).,,Rendre une couleur moins vive, l'éclaircir.`` (Besch. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.). B.− Au fig. 1. [Le compl. désigne des traits révélateurs de la personnalité...] Rendre moins rude. a) [En parlant d'une pers.] − [Le compl. désigne les traits du visage] :
13. Le front très dégagé, lui aussi, avait quelque chose de masculin, mais depuis qu'elle avait cessé de parler elle se féminisait − Kyo ne la quittait pas des yeux − à la fois parce que l'abandon de la volonté adoucissait ses traits, que la fatigue les détendait, et qu'elle était sans béret.
A. Malraux, La Condition humaine,1933, p. 212. Rem. Cet emploi est proche de l'emploi A 1 b. − [Le compl. désigne des traits révélateurs de la pensée, du sentiment, en partic. le lang. ou le style] Cette critique est trop sévère, il faut l'adoucir (Ac. 1798-1932) : 14. Deux minutes après, Julien sentait qu'il avait le caractère aigri et tâchait d'adoucir par des paroles douces la dureté de ses ordres.
Champfleury, Les Bourgeois de Molinchart,1855, p. 159. 15. Transmettez ma réponse, mais adoucissez-la. Je suis très sensible aux formes polies, et même gracieuses, de M. E. Gérard.
V. Hugo, Correspondance,1861, p. 363. 16. Le labyrinthe gidien est saisi dans ce journal, exactement tel qu'il est : il suffira de nuancer, d'adoucir par l'enveloppe de l'expression, sans rien retirer du fond même de mes vues.
Ch. Du Bos, Journal,juill. 1927, p. 313. − [Le compl. désigne le tempérament ou le caractère; ou la pers. envisagée du point de vue de son tempérament ou de son caractère] Rendre moins agressif : 17. Nos soldats soutinrent avec vigueur plusieurs assauts; mais le péril et le malheur ne pouvant adoucir le caractère vindicatif d'Iliska, il commit encore de nouvelles violences, qui excitèrent enfin une affreuse sédition.
Mmede Genlis, Les Chevaliers du cygne,t. 2, 1795, p. 138. 18. Il [le commerce] polit les hommes, mais il les affoiblit et les altère; il adoucit les vices des âmes fortes, il émousse leur rudesse sauvage, mais en éteignant toute leur énergie, mais en énervant toutes leurs facultés; il fait les hommes plus petits, les fait-il meilleurs?
E. de Senancour, Rêveries,1799, p. 162. b) [En parlant d'une collectivité] Adoucir les mœurs. Proverbe. La musique adoucit les mœurs : 19. Les lettres faisaient leur fonction de parure du monde. Elles s'efforçaient d'adoucir, de polir et d'amender les mœurs générales. Elles étaient les interprètes et comme la voix de l'amour, l'aiguillon du plaisir, l'enchantement des lents hivers et des longues vieillesses;...
Ch. Maurras, L'Avenir de l'intelligence,1905, p. 27. 2. [Le compl. désigne un sentiment, une situation, une réalité pénibles (cf. supra I A 1 e)] Rendre moins pénible ou moins désagréable (par une intervention, etc.) : 20. À ce moment la porte s'ouvrit... c'était un prêtre, deux enfants de chœur et un cortège de femmes. « Que voulez-vous? − dit Atar-Gull. − Aider ce chrétien à mourir, dit le prêtre... − Adoucir, consoler ses derniers moments... − Consoler ses derniers moments? − dit le noir en rugissant... − Oh non, non...
E. Sue, Atar Gull,1831, p. 37. 21. Mmede Beaupréau avait compris qu'il est de ces maux de l'âme que les consolations irritent au lieu de les adoucir.
P.-A. Ponson du Terrail, Rocambole,t. 2, Le Club des valets de cœur, 1859, p. 359. 22. Sauver la transition, adoucir le passage, amortir la secousse, faire passer insensiblement la nation de la monarchie à la démocratie par la pratique des fictions constitutionnelles, détestables raisons que tout cela! non! non! n'éclairons jamais le peuple à faux jour. Les principes s'étiolent et pâlissent dans votre cave constitutionnelle. Pas d'abâtardissement. Pas de compromis. Pas d'octroi du roi au peuple.
V. Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 799. 23. La femme angélique (...) apaise nos douleurs, relève nos abattements, adoucit nos chagrins, assainit et ennoblit notre existence, en y mettant le charme, la douceur et le parfum.
H.-F. Amiel, Journal intime,mars 1866, p. 174. 24. Mais les berceaux, on les emporterait. Quant aux tombeaux, ne faut-il pas les abandonner sans cesse pour émigrer ici ou là vers des contrées peu accueillantes? On saurait d'ailleurs adoucir l'amertume du nouvel exode. Longuement, à l'avance, des prières en commun et des conférences pratiques disposeraient l'âme et l'esprit des futurs émigrants à leur difficile entreprise. Les départs se feraient par groupes de familles et d'amis, sous la conduite des hommes de confiance que chaque groupe aurait élus.
J. et J. Tharaud, L'An prochain à Jérusalem1924, p. 94. Rem. gén. 1. Syntagmes fréq. a) adoucir l'amertume, l'agonie, l'âpreté, l'austérité, les blessures, la brutalité, le caractère, le chagrin, le cœur, les couleurs, la douleur, l'éclat, les ennuis, l'exil, la férocité, l'humeur, l'impression, le mal, le malheur, les maux, les mœurs, le passage, les paroles, la peine, les plaies, la rancœur, le refus, les regrets, la rigueur, la rigueur de qqn, le sort, la souffrance, les traits, la tristesse, la vie, la voix; b) une caresse, les consolations, l'effort, l'espérance, l'huile, la lumière, les mots, la musique, la nature, la tendresse adoucissent; c) adoucir graduellement, singulièrement; d) chercher à adoucir; s'efforcer d'-; essayer d'-; tâcher d'-. 2. Autres syntagmes rencontrés : a) adoucir les adieux, un coup (les coups), les derniers jours de qqn, les derniers moments, le désespoir, les eaux, l'existence de qqn, les fureurs, les hommes, l'humeur, l'irritabilité, la lumière, le mal, la mort, un ordre, la pente, la physionomie, la pilule à qqn, un propos, quelqu'un, la réalité, un reproche, un sacrifice, un sentiment, les séparations, la sévérité, la solitude, les sons, une souffrance, un tableau, le ton de sa voix, la vérité; b) la buée adoucit chaque contour; la foi adoucit les chagrins; la joie adoucit un entretien pénible; la nature adoucit l'homme; qqn adoucit qqn; qqn adoucit son rictus; le sourire adoucit tout; des stupéfiants adoucissent l'agonie; la sympathie adoucit la franchise; le temps adoucit les regrets. II.− Emploi pronom. Devenir plus doux. A.− [Le suj. désigne un obj., une réalité physique] Devenir moins rude, moins âpre aux sens (cf. I A) : 25. ... la lumière, d'une incroyable vivacité, mais diffuse, ne me cause ni étonnement ni fatigue. Elle vous baigne également, comme une seconde atmosphère, de flots impalpables. Elle enveloppe et n'aveugle pas. D'ailleurs l'éclat du ciel s'adoucit par des bleus si tendres, la couleur de ces vastes plateaux, couverts d'un petit foin déjà flétri, est si molle, l'ombre elle-même de tout ce qui fait ombre se noie de tant de reflets, que la vue n'éprouve aucune violence, et qu'il faut presque la réflexion pour comprendre à quel point cette lumière est intense.
E. Fromentin, Un Été dans le Sahara,1857, p. 71. − Spéc., PHONÉT. (cf. adoucissement) : 26. ... dans le cours des âges cette prononciation [de la lettre g] s'adoucit devant e et i, ...
Bénédictins de Solesmes, Paléographie musicale,t. 2, 1889, p. 52. B.− Au fig. 1. Vieilli. [Le suj. désigne une pers.] Devenir plus humain : 27. La croix et miséricorde de Dieu. J'en ai, j'en avais un tel besoin, pour me purifier, m'adoucir, m'attendrir surnaturellement et naturellement. Il n'y avait vraiment qu'amertume, dureté, sécheresse, impatience dans mon cœur, par la presse des affaires, et par ma pauvre nature.
F.-A.-P. Dupanloup, Journal intime,1864, p. 250. 2. [Le suj. désigne ce qui traduit les sentiments, le caractère, la personnalité;... (ce qui affecte) la pers. hum., individuelle ou coll.] À la fin de l'entretien il s'est adouci (Ac. t. 1 1932) : 28. Ayez un esprit où la vérité puisse entrer nue, pour en sortir parée. La vérité prend le caractère des âmes où elle entre. Rigoureuse et rude dans les âmes arides, elle se tempère et s'adoucit dans les âmes aimantes.
J. Joubert, Pensées,t. 1, 1824, p. 300. 29. Elle devenait et se sentait devenir plus femme. Sous les langueurs et les amollissements de la maladie, son âme aimante, mais un peu mâle et violente, s'adoucissait, se détendait et s'apaisait.
E. et J. de Goncourt, Renée Mauperin,1864, p. 315. Rem. Syntagmes fréq. L'air, le caractère, la clarté, le ciel, l'expression, le front, la misère, les mœurs, l'œil (les yeux), les peines, quelqu'un, le regard, la sauvagerie, le temps, le visage, la voix s'adoucissent. Prononc. − 1. Forme phon. : [adusi:ʀ], j'adoucis [ʒadusi]. Enq. : /adusi, adusis/. Conjug. agir. 2. Dér. et composés : adoucissage, adoucissant, adoucissement, adoucisseur, radoucir. Cf. doux. Étymol. ET HIST.
I.− Emploi fig. − Apr. 1170 adoucier, adoucir « corriger, diminuer (un défaut) » (Benoit de Ste Maure, Chron. des ducs de Norm., éd. Fahlin, t. II, 25276 : L'orguil, dum cruel sunt e fier, Covendreit moct a adoucier); id. « id. (d'une faute) » réfl. (Id., ibid., 25663 : Que sos cel n'est rien si crual N'ou eüst tant deslei ne mal Qui ne s'en deüst adoucier); id. « réconcilier (en parlant de deux peuples) » (Id., ibid., 44015 : Ce vout apaisier e oster E faire les genz entramer E faire adoucer les païs); xiiies., « paraître agréable (par oppos. à paraître amer) » (Sermons écrits en dial. poit., 89 ds Le dialecte poitevin au XIIIes. par A. Boucherie ds T.-L. : li pechez qui adocist quant hom lo fait, si est mot amers quant dex s'en venge); 1606 « devenir doux (en parlant de la température) » (Nicot : addoucir... Indulcare, et par translation, desfaroucher, comme l'hyuer s'adoucit, Mitescit hyems...).
II.− Sens propre. − A.− 1176 « atténuer (un mets au goût) » (Chrét. de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 3211 : Thessala tranpre sa poison, Espices i met a foison Por adolcir et atranprer); début xiiies. « dessaler (de l'eau) » (Guillaume Le Clerc de Normandie, Les Joies de Notre-Dame, éd. R. Reinsch ds Z. rom. Philol., III, 1879, 200 : Qui tutes ewes adulci); B.− À partir du xviies., adoucir est empl. dans de nombreuses accept. techn. dont voici les principales : 1. 1622 adoucir peint. « adoucir les formes, les contours » (étendu à la sculpt., cf. Ac. 1835) (Étienne Binet, Merveilles de la nature, p. 313 : Le coloris est fort vif, les couleurs bien posées et bien mises; les rehauts faits bien à propos; la besongne bien addoucie); 2. 1627-1704 mus. (Mersenne, Harmonie du monde ds Rich. 1680 : Adoucir. Ce mot se dit en parlant de certains instruments de musique, et veut dire en rendre le son moins éclatant. [Adoucir le son de la trompette. Mersenne]); 3. 1690 industr., Fur. : Adoucir... On adoucit le fer à force de le battre. On adoucit les métaux par un alliage convenable; 4. adj. 1698 méd. « qui diminue la douleur ou l'irritation » (Alliot, Traité du Cancer, 119 ds Quem. t. 1 1959 : médicament adoucissant; 5. 1701 manufactures de glaces, Fur. : Adoucir... ceux qui travaillent aux glaces de miroir, aux lunettes etc... ne les polissent qu'après les avoir adoucies; 6. 1845 archit., Besch. : Adoucir... Archit. Rendre un ornement moins saillant, moins anguleux.
Dér. de doux*; préf. a-1*, dés. -er. STAT. − Fréq. abs. litt. : 966. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 2 571, b) 1 286; xxes. : a) 812, b) 735. BBG. − Ac. Gastr. 1962. − Bailly (R.) 1969 [1946]. − Bar 1960. − Barb.-Card. 1963. − Bél. 1957. − Bénac 1956. − Boiss.8. − Bonnaire 1835. − Caput 1969. − Chabat t. 1 1875. − Chesn. 1857. − Dup. 1961. − Fér. 1768. − Gramm. t. 1 1789. − Guizot 1864. − Laf. 1878. − Lar. méd. 1970. − Lasnet 1970. − Littré-Robin 1865. − Mont. 1967. − Nysten 1814-20. − Prév. 1755. − Privat-Foc. 1870. − Sardou 1877. − Sommer 1882. − Synon. 1818. |