| ADIAPHORIE, subst. fém. PHILOS. ,,État de l'esprit qui ne fait pas de différence entre la valeur des choses, et par conséquent ne saurait être ému par rien; cet état est, pour Pyrrhon, le souverain bien.`` (Goblot 1920) : 1. ... la liberté n'est qu'une farce si elle se laisse hypostasier : alors il n'y a plus que le marasme et l'adiaphorie, alors la liberté n'est plus, en chacune de ses coupes statiques, qu'une variété de servitude.
V. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 216. 2. L'usage d'une liberté créatrice qui compromet ou engage des valeurs, pose des normes nouvelles, cet usage pèse sur l'adiaphorie du vouloir vouloir, incombe à son indifférence, détermine son indétermination, fait de son vide une plénitude, donne un sens à son arbitraire.
V. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957p. 224. Étymol. ET HIST. − 1920, supra.
Empr. au gr. α
̓
δ
ι
α
φ
ο
ρ
ι
́
α « indifférence » dep. Cic., Acad. pr., 2, 42 ds Bailly. STAT. − Fréq. abs. litt. : 3. BBG. − Goblot 1920. |