| ACROBATISME, subst. masc. Activité(s), métier de l'acrobate* : 1. Nous avions devant les yeux le Mathusalem de l'acrobatisme, le patriarche des funambules.
T. Gautier, Hist. de l'art dramatique en France depuis 25 ans,t. 5, 1858-1859, p. 269 (Lar. 19e). − Au fig., péj. Comportement d'une habileté et d'une ingéniosité excessives : 2. Son intelligence [d'A. Theuriet], habile aux adresses ingénieuses, répugne à tout tour de force d'acrobatisme littéraire.
E. Montégut, Revue des Deux Mondes,1erdéc. 1876, p. 619 (Littré). 3. L'attentisme a ses nuances et ses subtilités. Quand les intellectuels s'en mêlent, ils rendent des points au Léon Blum de la belle époque, celui qui, par peur des responsabilités immédiates, se mouvait avec un acrobatisme ondulatoire entre l'opposition conditionnée et le soutien à éclipses. (M. Déat.)
L'Œuvre,21 févr. 1941. Prononc. : [akʀ
ɔbatism]. Étymol. ET HIST. − Ca 1830 « tours d'acrobate » (Balzac, Deux amis, Œuvres diverses, 39,237, Conard ds Quem. : prodiges d'acrobatisme). Apr. une faible vitalité au xixes., le mot semble se raréfier progressivement au xxes.
Dér. de acrobate*; suff. -isme*. BBG. − Bél. 1957. |