| ACIDITÉ, subst. fém. I.− CHIMIE A.− Concentration d'un milieu en ions H+: 1. Le spectroscope, (...) précieux pour mesurer rapidement et avec précision l'acidité de liquides colorés : ...
Prolabo, Catalogue d'instruments de laboratoire, 1932, p. 140. 2. Le professeur Laignel-Lavastine, qui a parlé d'une « psychiatrie colloïdale », a de son côté étudié les incidences psychologiques de l'acidité ionique ou pH du sang, qui est liée au fonctionnement du sympathique.
E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 177. B.− Aptitude à libérer des ions H+: 3. ... on emploie souvent, (...) pour reconnaître de prime abord l'acidité d'un corps, (...) la propriété de faire passer au rouge des couleurs bleues végétales.
A. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 345. 4. L'auteur propose d'accepter la définition de Brönsted, suivant laquelle l'acidité et la basicité sont déterminées par la capacité absolue de céder ou de s'associer un proton,...
Journal de chimie et de physique,1934, p. 158. II.− Cour. Saveur acide, piquante; aigreur : 5. ... il terminait son cours d'esthétique gastronomique en recommandant de manger une pomme au dessert, dont l'acidité sucrée faisait le meilleur ménage avec les sucs gastriques.
E. et J. de Goncourt, Journal,janv. 1882, p. 142. 6. Tout le monde a remarqué que le hautbois est vert, non point parce qu'il évoque fréquemment des souvenirs champêtres, mais à cause de son espèce d'acidité de jeune fruit sauvage, que la flûte dans le grave est d'une blancheur mate, que les trombones sont rouges.
A. Bruneau, La Musique française,1901, p. 20. − Au fig., péj. [S'applique à une entité abstr. : caractère, propos, etc.] Manifestation ou effet désagréable, vexatoire : 7. ... il y aurait beaucoup à dire sur tant d' « acidité morale et d'amertume métaphysique », ...
H. Massis, Jugements,t. 1, 1923, p. 146. Prononc. : [asidite]. Enq. : /asidite1/. Étymol. ET HIST. − 1. 1545 « saveur aigre, piquante » (Guillaume Gueroult, Hist. des Plantes, 326 ds R. hist. litt. Fr. 1, 488 : la seconde espece (de patience) monstre une acidité manifeste en ses feuilles); 1546 « id. (d'une humeur) » méd. (Ch. Estienne, Dissection des parties du corps, 190, 16 ds Quem.); 2. 1690 chim. « qualité acide d'un corps » (Fur. : Acidité. Qualité aigrette qu'on trouve dans tous les acides); 3. début du xxes. sens fig., sup.
Empr. au b. lat. aciditas (dér. du lat. class. acidus), attesté dep. ca 408, comme terme méd. (Marcellus, Med., 20, 88 ds TLL s.v., 398, 50 : oxyporium, quod et aqualiculi corruptelas vel aciditates consumit); cf. ixes., Antidot. sangall., 81 ds Mittellat. W. s.v., 116, 71 : antidotum ventris tollit acciditas. STAT. − Fréq. abs. litt. : 30. BBG. − Bar 1960. − Bél. 1957. − Daire 1759. − Fromh. − King 1968. − Grand. 1962. − Littré-Robin 1865. − Mont. 1967. − Nysten 1814-20. − Plais.-Caill. 1958. |