| ACCROCHEMENT, subst. masc. I.− Vx, peu usité. Action d'accrocher, effet de cette action. Synon. usuel accrochage : 1. ... l'art industriel est tout l'intérêt de cette exposition. C'est de Ledru, une cruche en étain d'un très grand format, dont l'anse est faite de l'accrochement des bras d'une naïade au bord du vase et dont les jambes s'en vont dans l'air, à la dérive sur le dos d'un dauphin...
E. et J. de Goncourt, Journal,juin 1894, p. 590. − Syntagmes : accrochement des atomes (Besch. 1845); accrochement de molécules (G. Flaubert, Correspondance, 1853, p. 210); accrochement de deux voitures (Besch. 1845, Littré). − HORLOG. ,,Vice de l'échappement qui, en s'accrochant à l'ancre, fait arrêter une montre, une pendule.`` (Lar. encyclop.). − TECHNOLOGIE : 2. Les pioches [de l'orgue] sont des clavettes ou des goupilles en fort fils de fer, dont un bout est replié en équerre; elles servent à arrêter les accrochements.
G. Schmitt, C. Simon, Nouveau manuel complet de l'organiste(encyclopédie Roret), 1905, p. 309. II.− Au fig., vx. Difficulté, embarras causant un retard : 3. Cette affaire était sur le point de se terminer, lorsqu'il est survenu un Accrochement;
œuvre de chicanier.
S. Mercier, Néologie ou Vocabulaire de mots nouveaux, t. 1, 1801, p. 7. Rem. Sens attesté ds Littré; on dit auj. accrochage ou accroc. Prononc. : [akʀ
ɔ
ʃmɑ
̃]. Étymol. ET HIST. − 1. xiiie-xives. angl.-norm. accrochement « empiètement sur les droits d'un autre » ds FEW s.v. *krók; 2. 1480 « retardement d'une affaire » (Guill. Alexis,
Œuvres, 2, 165 ds Quem. : O desloyaulx larrons privez, Qui en vos cueurs riens n'escrivez Forz dons, acquestz, acrochemens, Par vos contrefaitz jugemens); 3. 1544 « action d'accrocher » (Seyssel, Trad. d'Appien, Guerre Syriaque, 7 ds Hug. : Lancre signifioit plustot fermeté que detention ou accrochement).
Dér. de accrocher*; suff. -ment*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 3. BBG. − Chesn. 1857. |