| ACCORDEMENT, subst. masc. A.− Vx. Action d'accorder (des pers.). L'accordement de deux adversaires (Littré, Lar. 20e). Rem. Littré estime qu',,il n'y a aucune raison de ne pas accepter ce mot qui est ancien et qui se comprend sans peine.`` B.− Emplois techn. 1. DR. FÉOD. a) Convention par laquelle est fixée le dr. mentionné sous b (Lar. 20e, Lar. encyclop.). b) ,,Se disait, dans le Berry, du droit seigneurial dû pour les mutations d'héritages censuels, autres que les successions en ligne directe.`` (Ac. Compl. 1842). 2. MUS. Synon. de accordage* (d'instruments).Semble moins techn. que ce dernier. Prononc. ET ORTH. : [akɔ
ʀdemɑ
̃]. − Rem. Pt Lar. 1968 emploie comme vedette accordage ou accordement. Étymol. ET HIST. − 1. Av. 1155 « accord, réconciliation » (Wace, Li Liv. de S. Nicholay, 1232, Delius ds Gdf. : Quant ne poi faire acordement), qualifié d'anc. par Littré; 2. 1360 attest. isolée, terme d'astron. (Oresme, Quadripartit, Richel. 1348, fo41 vo, ibid. : Nous prendron l'un de ces accordemens ce qui ou resgart de cette elongation fait angles drois et opposites); 3. av. 1508-1842 terme d'anc. coutume du Berry « convention, accord qui fixe les droits censuels les lods et ventes qui sont dus au seigneur censuel par l'acquéreur » (Les Coustumes de Bourges, IV, 20 ds Nouv. Coutumier gén., III, 910, ibid. : Se aucune chose tenue en cens d'autre que du roy advient a aucun par succession en ligne collaterale, sont deuz, par la coustume au seigneur du cens, accordemens par celluy a qui elle est advenue). − Ac. Compl. 1842, encore ds Lar. encyclop. sans réf. au Berry; 4. 1907 mus., Lar. pour tous s.v. accordage : Accordement. Action d'accorder un instrument à cordes.
Dér. de accorder* I 1; suff. -ment*. |