| ACCORDABLE, adj. A.− [En parlant de pers. ou de choses] Qu'on peut accorder, qui peuvent s'accorder. B.− MUS. [En parlant d'instruments] Que l'on peut accorder : Timbales modèle accordable par simple rotation.
Catalogue Couesnou,1936, § 34, p. 40. Rem. Pour Ac. 1798, cet adj. ,,se prend dans tous les sens du verbe``. Selon Besch. 1845 peuvent être dits accordables : une grâce; un violon, un piano, une basse; des hommes en procès, en querelle; des textes, des lois; un adj. et un subst, etc. Ac. t. 1 1932 ne retient que grâce, vieux piano et plaideurs, le 1eret le dernier se trouvant déjà ds l'éd. de 1798, le second apparaissant ds celle de 1878. Littré ajoute que le mot se met toujours après son subst. Malgré ces attest., la rem. de Fur. 1690 (cf. étymol.-hist.) semble toujours exacte; l'adj. est cependant toujours possible et se refait chaque fois à l'instant du discours. Prononc. : [akɔ
ʀdabl̥]. Étymol. ET HIST. − 1. 1164 « (d'une pers.) accommodant, conciliant » (Chrét. de Troyes, Erec et Enide, 2414, éd. M. Roques : tant fu gentix et enorable de saiges diz et acointable [var. acordable d'apr. Foerster, Wörterbuch zu K. von Troyes], de bon ere et de boen atret); 1170 « (id.) qui peut s'accorder avec » (G. de Saint-Pair, Mont Saint Michel, 1807 ds Gdf. Compl. : A icels dous erent semblables Li altre tuit et acordables); 2. 1262-1268 mus. « (d'un instrument de mus.) en harmonie avec d'autres » (Brunet Latin, Trésor, 6 ds Gdf. Compl. : La seconde est musique qui nos enseigne faire voiz et chans et sons en citoles et en orgues, et en autres estrumenz acordables les uns contre les autres por delitier la gent). L'emploi actif, seul attesté dans l'anc. lang., cède progressivement le pas à l'emploi passif. Cf. Gdf. Compl. : Conditions non accurdables (1534), Cotgr. 1611 : ... casie, to be agreed; Fur. 1690 déclare le mot ,,de peu d'usage``.
Dér. de accorder*; suff. -able*. BBG. − Rey-Cottez 1968, t. 36, p. 141. |