| ACCESSOIRE, adj. et subst. masc. A.− Au propre (adj.). Qui s'oppose à la chose principale dans une étroite dépendance : 1. ... tout ce que l'homme peut acquérir, il peut le perdre, et cesser d'avoir sans cesser d'être X. Ainsi avoir est accessoire d'être : être est substance; avoir est accident, modification, manière d'être. Être est invariable; manière d'être ou avoir est variable. On ne peut pas être plus ou moins, mais on peut avoir plus ou moins.
L.-G. de Bonald, Législation primitive,t. 1, 1802, p. 257. 2. Il s'agit seulement de distinguer (ce qui est possible et permis à la raison) les conditions essentielles et fondamentales d'un phénomène d'avec les conditions accessoires et de perfectionnement;...
A. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 153. 3. Quant à la Bovary, impossible même d'y songer. Il faut que je sois chez moi pour écrire. Ma liberté d'esprit tient à mille circonstances accessoires, fort misérables, mais fort importantes.
G. Flaubert, Correspondance,1853, p. 290. 4. Le mariage, dans son idéal, est ce qu'il y a de plus beau; dans sa réalité, il est encore une source de biens, mais aussi d'une multitude d'amertumes subsidiaires et de chagrins accessoires, issus de la part de mauvaise foi, presque toujours introduite ou présente à son origine.
H.-F. Amiel, Journal intime,15 janv. 1866, p. 66. 5. On travaille pour le repos, puis le repos est insupportable. On ne vit pas, mais on espère vivre. Le fait est que les gens du monde n'ont jamais, ce me semble, un système de vie bien arrêté, et ne peuvent dire précisément ce qui est principal, ce qui est accessoire, ce qui est fin, ce qui est moyen.
E. Renan, L'Avenir de la science,préf., 1890, p. 14. 6. De quelle façon, dans l'étude de la réalité, les méthodes vraiment scientifiques procèdent-elles? Elles excluent toutes les fausses explications d'un fait, toutes les coïncidences fortuites, toutes les circonstances accessoires pour mettre l'esprit en face des conditions nécessaires et suffisantes, et le contraindre à affirmer la loi : c'est cette voie indirecte qui seule est celle de la science,...
M. Blondel, L'Action,introd., 1893, p. xvii. 7. ... rien n'est arbitraire, insignifiant, accessoire dans le déploiement de la volonté.
M. Blondel, L'Action,, 1893p. 230. 8. À chaque heure de l'existence, un sourd travail se poursuit dans les cellules, qui les dépouille, grain par grain, d'un mystérieux trésor. Mais alors, si le vieillissement pur est identique pour tous, à quoi tient-il que l'on constate tant de différence apparente dans la résistance qu'opposent les humains aux offenses de l'âge? C'est qu'au vieillissement pur ou primaire se surajoute un vieillissement accessoire, secondaire, qui, lui, est aussi inconstant et individuel que l'autre est général et régulier.
J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 121. − Emploi substantivé (dans le lang. philos.) : 9. Tout se lie, tout se coordonne merveilleusement dans l'économie des œuvres de la nature : elle donne à la fois la supériorité intellectuelle et les instruments mécaniques que doit manier l'intelligence. Néanmoins, en reconnaissant cette harmonie providentielle, il faut toujours distinguer le principal de l'accessoire, l'essentiel de l'accidentel.
A. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 162. Rem. Plusieurs synon. ou anton. s'emploient en assoc. paradigm. avec accessoire et permettent d'en délimiter le sens : a) synon. : secondaire (ex. 8), n'implique pas, comme accessoire, un rapport avec le principal; subsidiaire, qui vient à l'appui du principal (ex. 4); accidentel, dû à une cause étrangère à la chose considérée (ex. 1, 9); fortuit, dû à une cause inconnue (ex. 6); insignifiant, sans importance en soi (ex. 7). 2 synon. traditionnels (concomitant et incident) ne sont pas attestés dans la docum. en collocation avec accessoire; b) anton. : principal, de première importance (ex. 5, 9); essentiel, avec une idée d'importance et de nécessité (ex. 9); fondamental, indique également l'importance et l'indispensabilité de la chose, ce qui lui sert de base (ex. 2); important, non négligeable mais pas indispensable (ex. 3). B.− Emplois techn. (classés suivant leur vitalité en lang. d'apr. notre docum.) : Stylistique − L'adj. comme le subst. sont localisés dès l'orig. dans le voc. jur. puis leurs emplois se généralisent rapidement pour s'étendre, à l'époque contemp. à divers domaines techn. où ils font preuve d'une grande stab. (anat., art milit., minér., etc. en ce qui concerne l'adj.; dr., autom. et surtout B.-A. pour le subst.). On note ainsi une plus grande vitalité du subst. pour tous les sens rel. au domaine artistique et de l'adj. pour le sens gén. du mot. Accessoire appartient, par ailleurs, à un niveau de lang. assez élevé : il figure fréquemment dans des cont. sc. chez des aut. comme Cuvier, Lamarck, Rostand, etc. ou philos. (Cournot, Renan, etc.) ou encore artistiques. Accessoire, adj., se différencie de l'emploi subst. par la valeur dépréc. qu'il prend dans de nombreux cont. où il est gén. précédé d'une négation ou d'un terme restrictif, le faisant synon. de négligeable, hasardeux, superficiel, etc. Le subst., à l'inverse, est presque toujours valorisant, lorsqu'il figure dans des cont. techn.; accessoire désigne l'outil nécessaire au bon fonctionnement, à la compréhension ou la mise en valeur de la chose princ. Il implique un choix du technicien ou de l'artiste, dont dépend en partie la réussite de la réalisation fondamentale. Accessoire est appliqué assez rarement à un être hum. (cf. accept. techn., B 1 b) et l'ex. suiv. dans lequel l'être hum. devient obj., par iron. :
34. Votre conception personnelle du mariage était simplement celle-ci : ajouter aux douceurs habituelles de votre vie un accessoire agréable en la personne d'une femme honnête et gracieuse.
O. Feuillet, Un Mariage dans le monde, 1875, p. 268.
Noter enfin un ex. qui, paradoxalement, fait de accessoire le synon. de son anton. :
35. Ici l'accessoire est le principal, et les épisodes l'emportent sur le fond.
Sainte-Beuve, Tableau historique, 1828, p. 274.1. TH. et CIN. (subst.) a) Objets nécessaires à la représentation ou à la scène : 10. M. Brunet y ayant fait apporter (dans les coulisses), comme accessoire indispensable de son rôle, le petit théâtre de polichinelle, à l'aspect de polichinelle et de son théâtre, toute la comédie s'était émue.
A. de Musset, Revue des Deux Mondes,31 déc. 1832, p. 100. 11. Tout le monde s'empresse autour du panier. On en tire un tas de perruques, de costumes et d'accessoires de comédie.
P. Claudel, Le Ravissement de Scapin,préf., 1952. 12. L'angle en légère contre-plongée donne de l'importance au bouquet, accessoire essentiel.
G. Régnier, Construire un film,1967, p. 90. − Figurément : 13. On ne m'appréciait pas à ma juste valeur; et puis je m'étais prise pour une étoile, et je n'avais été qu'un accessoire : on m'avait jouée.
S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 31. b) Employé de théâtre : 14. On appelle aussi « accessoire » l'employé − (machichiniste, tapissier, électricien) − qui ne travaille au théâtre que pendant les heures du spectacle, c'est-à-dire comme supplément au personnel fixe de la scène, et selon le spectacle.
H. Génin, Le langage des planches,1911, p. 9. c) Petits rôles : 15. Notre charmant comédien Arnal ... jouait à cette époque les accessoires. Dans le Combat des Montagnes il faisait un Suisse, représentant les montagnes suisses.
P. Avenel, Les Calicots,1866, p. 18. 2. TECHNOL. (subst. ou adj.). Pièces, instruments, outils, ustensiles complémentaires de qq. obj. (accessoires d'automobiles, de toilette, etc.). a) Substantif : 16. La grande vièle ovale, à cinq cordes, ... tous les accessoires : cordier, chevalet, cordes, etc., sont exécutés avec beaucoup de soin.
L. Grillet, Les Ancêtres du violon,1901, p. 46. 17. Des accessoires interchangeables... permettent de constituer immédiatement... le microscope le plus perfectionné...
Prolabo, Catalogue d'instruments de laboratoire,1932, p. 128. 18. ... certains accessoires d'automobiles, montures de pare-brise, tiges de direction, ..., etc., sont souvent laitonnés; ...
M. Gasnier, Dépôts métalliques,1937, p. 366. 19. Vous serez toujours élégante avec un tailleur bien coupé et classique, un béret, des accessoires : sac, foulard, gants, chaussures, très raffinés.
Conseils d'élégance, Le Figaro,15 nov. 1951, p. 10, col. 6. b) Adj., CH. DE FER : 20. Dans les voies des gares et stations on distingue les voies principales..., et les voies accessoires qui servent aux garages, aux manœuvres, aux opérations de chargement...
Bricka, Cours de chemins de fer,1894, p. 236. 3. MÉD. et CHIR. a) Sens anatomique(adj.). Se dit d'un muscle, d'un vaisseau, d'un nerf, etc. ayant un rôle second. ou bien accompagnant un tronc important (p. ex. artères accessoires du bulbe; nerf accessoire du brachial cutané interne, etc.) : 21. Un autre nerf qui remonte du canal de l'épine, où il se détache par plusieurs filets de la moelle épinière, sort par le même trou : on l'a nommé, pour cette raison, l'accessoire du nerf vague.
G. Cuvier, Leçons d'anatomie comparée,t. 2, 1805, p. 230. 22. Les veines capsulaires accessoires sont satellites des artères tout autour de chacune des surrénales.
G. Gérard, Manuel d'anatomie humaine,1912, p. 292. b) Sens chirurgical (subst.) : 23. Ophtalmologie... ... Les accessoires, un obturateur, un trou sténopéïque, une fente sténopéïque, une lunette d'essai divisée.
Collin, Catalogue d'instruments de chirurgie,1935, p. 119. 4. ADMIN. (publique et privée) − Dr. pénal : 24. La première classification (...) consiste à diviser les peines en peines principales, accessoires, complémentaires. Les peines principales constituent les sanctions essentielles de l'infraction; elles n'ont pas besoin de s'appuyer sur une autre peine. Les peines accessoires, au contraire, sont, comme leur nom l'indique l'accessoire d'une autre peine (...) Par cela seul que le juge a prononcé la peine principale à laquelle le législateur les a attachées, elles s'appliquent automatiquement, de plein droit, par la force de la loi, sans avoir besoin d'être prononcées, spécialement par les juges, qui ne peuvent par ailleurs les écarter. Les peines complémentaires, tout comme les peines accessoires, font suite à une peine principale (...) mais doivent être prononcées expressément par les juges.
Dalloz, Nouveau répertoire de droit,1964, s.v. peine, § 136. − Dr. civil : 25. Sont seuls susceptibles d'hypothèques, 1. Les biens immobiliers qui sont dans le commerce, et leurs accessoires réputés immeubles;
2. L'usufruit des mêmes biens et accessoires pendant le temps de sa durée.
Code civil,1804, L 3, p. 383. − Dr. comm. Théorie de l'accessoire : 26. ... Pour qu'il y ait acte de commerce par accessoire, il faudrait que l'obligation naisse entre deux commerçants. Mais il est unanimement admis qu'il suffit que le contrat, par exemple, soit conclu par un commerçant sans qu'il soit nécessaire que le contractant soit commerçant, sauf à n'y voir qu'un acte mixte. Mais d'autre part, il ne suffit pas, pour que l'acte demeure acte de commerce qu'il soit fait par un commerçant; encore faut-il qu'il soit l'accessoire de l'exercice de la profession de ce commerçant, qu'il soit fait pour les besoins du commerce, ou, tout au moins, à l'occasion du commerce...
Dalloz, Nouveau répertoire de droit,1964, s.v. acte de commerce, § 79, 80. − [En parlant des frais des actes notariels] :
27. Avec les lois qui régissent la presse, la fondation d'une feuille quotidienne n'est pas une bagatelle, même pour un banquier amoureux. Il s'agit de cent mille francs de cautionnement, de frais de timbre et de poste, et d'une foule de dépenses accessoires.
L. Reybaud, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale,1842, p. 49. 5. SC. EXACTES, SC. HUM. (adj. ou subst.) a) BOT. Espèces accessoires : 28. Les espèces qu'on rencontre auprès d'eux sont : les unes, accessoires, ou indifférentes, ...
Plantefol, Cours de botanique et de biologie végétale,t. 2, 1931, p. 526. b) LING. Mots accessoires : 29. Par rapport aux mots autonomes ou principaux, qui expriment les concepts essentiels, les mots accessoires (pronoms personnels, démonstratifs, indéfinis...) soit de simples rapports entre les termes essentiels de la proposition (prépositions, conjonctions...), et qui comme tels sont susceptibles d'être soumis à un traitement particulier (réductions phonétiques, perte d'accent...).
Mar. Lex.1951, s.v. accessoire. c) MINÉR. Minéraux accessoires 30. Variété minéralogique : Nature des minéraux accessoires...
Encyclopédie de la Pléiade, La Terre, 1959, p. 773. 6. B.-A. (subst.). Peint., Sculpt., Archit., Phot. :parties secondaires d'une œuvre d'art : 31. Il y a beaucoup de charme dans ce dernier tableau; la composition est sage, les têtes ont de l'expression, les accessoires sont ajustés avec grâce; en tout, la manière de peindre de l'auteur a quelque chose de la bonne école italienne.
V. de Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 3, 1813, p. 339. 32. La Grèce archaïque et l'Orient sacrifient l'accessoire à la figure; tandis que l'art hellénistique d'Alexandrie met la figure à son plan dans le décor.
G. Maillet, La Peinture religieuse,1934, p. 19. 7. ART MILIT. (adj.). Défenses accessoires. Obstacles artificiels placés sur les abords d'un ouvrage de fortification, pour contraindre les assaillants à s'arrêter sous le feu des défenseurs : 33. Les défenses accessoires étaient fort endommagées, mais il y avait un tel enchevêtrement de fils de fer et de branches cassées que le tout constituait encore un obstacle sérieux pour les assaillants.
H. Bordeaux, Les Derniers jours du fort de Vaux,1916, p. 27. Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [aksεswa:ʀ] ou [-se-]. Passy 1914, Harrap's 1963, Dub. et Pt Lar. 1968 notent la 2esyllabe avec [ε] ouvert. Warn. 1968 et Pt Rob. transcrivent [e] fermé, Warn. toutefois indique la possibilité d'une prononc. avec [ε] ouvert. Il semble que la prononc. hésite entre [ε] ouvert ou [e] fermé, selon que l'anal. avec la forme accentuée du rad. est sentie ou non : accès [aksε], d'où [aksεswaʀ], [aksεswaʀmɑ
̃]. − Rem. La prononc. avec [ε] est notée dès Fér. 1768, qui s.v. accès fait la rem. suiv. : ,,Akcè, akcècible, akcè-cion, akcè-çoa-re; l'è de la 2e(syllabe) est ouverte dans le 1er(mot), et moyen dans les autres``; cf. aussi Land. 1834, Gattel 1841, Besch. 1845, Nod. 1847, Littré, DG, qui notent [ε]. Enq. : /akseswaʀ/. 2. Dér. et composés : cf. accéder. Étymol. ET HIST. − Corresp. rom. : a. prov. adj. : accessoria, subst. accessori; n. prov. subst. accessori; cat. adj. accessori, -ória; ital. adj. accessorio.
I.− Adj. − 1. terme jur. 1296; semble disparu au xviie, repris au xxes., subsiste, « qui s'ajoute à un élément principal » (ds Langlois, Textes relatifs à l'hist. du Parlement, p. 161 ds DG : choses qui sont accessoires à ces trois articles); 2. devenu terme gén. 1422, subsiste, « qui accompagne, qui est subordonné à » (Alain Chartier, Le Quadrilogue invectif,
Œuvres, p. 444 ds Gdf. Compl. : Que chevance et avoir ne sont que assessoires et serves a vertu); 3. spécialisé dans différents emplois techn. a) anat. 1752, susbiste (Trév. : Les nerfs accessoires appartiennent à la huitième paire et naissent par plusieurs filets des deux côtés de la moëlle de l'épine du cou); b) art. milit. 1865, susbiste (La Châtre t. 1 1865 : Défenses accessoires. Obstacles qu'on emploie pour augmenter la résistance des ouvrages de campagne, et par le moyen desquels on retient l'ennemi sous les feux des retranchements).
II.− Subst. − 1. angl.-norm. 1269-75 hapax « celui qui se joint à un autre, complice » (H. de Britton, Loix d'Angleterre, fo51 vods Gdf. Compl. : En droit... de trespassours... et des accessoires... nule peyne ordiné, forsque soulement vers les principals trespassours); 2. terme jur. 1328, subsiste, « ce qui s'ajoute à l'élément principal » (Arch. Loiret, Ste-Croix, Fresnay d'Aubery, A 1 ds Gdf. Compl. : Tant sur le principal que sur l'accessoire); 3. devenu terme gén. 1611, subsiste (Compte 2ede François Drouhet, Arch. Mun. Avallon GG 171, ibid. : Pour l'essy et les accessoires de la cloche, 10 liv. 10 s.); 4. xves. « complication, situation difficile, malheur » (Dial. de Maillepaye et de Baillevant ds Jacob, Poés. attrib. à Villon, ibid. : − Mallepaye : Quel bien! − Baillevant : Quel heur! − Mallepaye : Quel accessoire!); Ac. 1694, Fur. 1701, Trév. 1704, Ac. 1718, ... indiquent que ce sens est vieilli; 5. spécialisé dans différents emplois techn. a) pharm. 1701-1771 (Fur. : Accessoire. En matière de pharmacie, veut dire un changement qui arrive au médicament par des choses extérieures et qui augmente ou diminue sa vertu); b) anat. 1752, subsiste (Trév. : L'accessoire du long extenseur des orteils en termes d'anatomie est une masse charnue, longuette et platte, située obliquement sous la plante du pied...); c) peint. 1771, subsiste (Trév. : accessoire en peinture, sont des choses que l'on fait entrer dans la composition d'un tableau, qui, sans y être absolument nécessaires, servent beaucoup à l'embellir, lorsque le Peintre fait les places, sans choquer les convenances); d) th. 1835, subsiste (Ac. : Accessoire, se dit particulièrement, au Théâtre, de certains objets qui peuvent être nécessaires à la représentation, tels que lettre, bourse d'argent, écritoire, etc.). L'emploi de accessoire en art cinématographique est plus tardif (1907, Méliès d'apr. J. Giraud, Le Lex. fr. du cinéma, 1956).
Empr. du lat. jur. médiév. accessorius I, adj. au sens 1 av. 1280 (Chart. Civit. Erfurtensis, 284 p. 182, 9 ds Mittellat. W. s.v., 82, 68 : de quantitate summe principalis et accessorie); II subst., terme jur. au sens 2 av. 1216 (Reg. Innoc. III pap. super neg. imp. no64, éd. Holzmann, p. 101 ds Nierm. s.v. : accessorium tenere non debeat si non tenuerit principale); cf. lat. accessio, terme jur. dès ca 180 opposé à res principalis : Gaius, Inst., 3, 126 ds TLL s.v., 287, 13 : horum obligatio accessio est principalis obligationis, nec plus in accessione esse potest, quam in principali re. II 1 reflet du m. angl. accessorie « complice d'un crime » (MED t. 1 1954, s.v.); II 4 prob. par contamination de accessorius avec accidens, accidere signifiant « tomber, arriver de façon généralement fâcheuse ». Toute l'hist. du mot dans la lang. jur. et dans la lang. commune semble marquée par l'adage lat. accessorium sequitur principale. STAT. − Fréq. abs. litt. : 813. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 1 719, b) 1 039; xxes. : a) 749, b) 982. BBG. − Bailly (R.) 1969. − Bailly-Roche 1967. − Bar 1960. − Barr. 1967. − Bénac 1956. − Cap. 1936. − Chabat t. 1 1875. − Comm. t. 1 1837. − Delorme 1962. − Dupin-Lab. 1846. − Giraud 1956. − Le Clère 1960. − Littré-Robin 1865. − Mar. Lex. 1961 [1951]. − Nysten 1814-20. − Piguet 1960. − Plais.-Caill. 1958. − Réau-Rond. 1951. − Romeuf t. 1 1956. − Rougnon 1935. − Springh. 1962. − St-Edme t. 1 1824. − Vachek 1960. |