| ACCABLEMENT, subst. masc. A.− Gén. péj. État d'une personne accablée par un poids physique ou moral. 1. Par le contrecoup d'une crise violente, phys. ou mor. : 1. ... je passai dans cet affreux délire une partie de la nuit; ensuite je tombai dans un profond accablement. je vins m'asseoir au pied de l'arbre : là mes larmes recommencèrent à couler, mais sans violence; abattu, épuisé, je n'avois plus la force de penser d'une manière distincte; mon imagination éteinte ne m'offroit plus que des tableaux vagues...
Mmede Genlis, Les Chevaliers du Cygne,t. 1, 1795, p. 213. 2. Il passait à présent par des crises d'accablement glacé, qui le tenaient des heures assis au pied d'un arbre, les yeux vides, ou bien vautré contre terre à plat ventre, sans un mouvement et semblable à un mort. Cela durait jusqu'à ce que la fièvre lui brûlât de nouveau toute la chair, ...
M. Genevoix, Raboliot,1925, p. 320. 3. Je ne puis vous dire ce qui s'est emparé de moi tout à coup; je ne savais pas si c'était de l'accablement ou du bonheur. J'en étais ivre. Je ne pensais à rien. C'est peut-être l'heure la plus pleine que j'aie vécue.
M. Arland, L'Ordre,1929, p. 535. 4. ... il devint malade. Intoxiqué d'alcool, son organisme rejeta, repoussa le poison. Zidore, abattu, prostré, misérable, incapable de boire, incapable de chasser l'obsession de son acte, vécut dans une espèce d'accablement physique, la tête lucide et le corps abruti. Sitôt remis, il fuit de nouveau la solitude, but davantage encore, retomba dans une espèce de folie furieuse à laquelle succéda une seconde phase d'accablement.
M. Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 183. − Cf. encore : J.-K. Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 281; G. Bernanos, Sous le soleil de Satan, 1926, p. 151. 2. Par une souffrance vive, une grande tristesse, etc. : 5. 29 mai. Accablement toute la journée. Douleur physique à force de peine morale.
B. Constant, Journaux intimes,mai 1814, p. 404. 6. Je me retire bien triste ce soir, je suis dans un accablement où toutes mes forces de l'âme et du corps viennent se perdre! Pourquoi? Je ne pourrais l'assigner. C'est une affection douloureuse uniformément répandue dans tout mon être, un mal étrange qui me tient arrêté dans une sorte de stupeur.
M. de Guérin, Correspondance,1837, p. 259. 7. Ma mélancolie devint donc de la tristesse, et ma tristesse de la douleur. De là au dégoût de la vie et au désir de la mort il n'y a qu'un pas. Mon existence domestique était si morne, si endolorie, mon corps si irrité par une lutte continuelle contre l'accablement, mon cerveau si fatigué de pensées sérieuses trop précoces, et de lectures trop absorbantes aussi pour mon âge, que j'arrivai à une maladie morale très-grave : l'attrait du suicide.
G. Sand, Histoire de ma vie,t. 3, 1855, p. 353. 8. ... nous trouvons Gavarni dans son grand salon-atelier, dans le demi-jour de persiennes fermées, assis, n'ayant pu dormir, pâle, affaissé sous l'accablement de l'oppression, ayant à peine la force de nous donner sa chaude poignée de main, un peu de l'étranglement d'une angine dans la voix, essayant de nous faire ses anciennes plaisanteries bonhommes, mais on en voit l'effort.
E. et J. de Goncourt, Journal,août 1863, p. 1312. 9. Les âmes robustes, nous venons de le dire, sont parfois, par de certains coups de malheur, destituées presque, non tout à fait. Les caractères virils, tels que Lethierry, réagissent dans un temps donné. Le désespoir a des degrés remontants. De l'accablement on monte à l'abattement, de l'abattement à l'affliction, de l'affliction à la mélancolie.
V. Hugo, Les Travailleurs de la mer,1866, p. 400. 10. Dans le cachot moral où le pessimisme verrouille ses victimes, un libre champ est donné de même aux divers tempéraments. Amiel, lui, fut un pessimiste tendre, comme Schopenhauer fut un pessimiste féroce. Le penseur de Genève aboutit de bonne heure à un renoncement triste et doux, qui fait songer à une languissante agonie dans une chambre remplie de fleurs. Il se disait bien qu'il allait se perdre « dans les sables, comme le Rhin ». Les mots de satiété, de lassitude, d'accablement, d'abdication se retrouvaient chaque matin sous sa plume quand il cherchait à rendre son état intérieur.
P. Bourget, Nouveaux essais de psychologie contemporaine,1885, p. 300. 11. Les accablements de la douleur ou les duperies plus dégoûtantes de la volupté ne justifieraient jamais à elles seules le pessimisme et ne suffiraient pas à détromper l'homme de son fanatique amour de l'être.
M. Blondel, L'Action,1893, p. 27. − Cf. encore : É. Zola, Madeleine Férat, 1868, p. 287. 3. Par la fatigue, l'usure lente, etc. : 12. Le 25, j'ai eu de la fièvre, l'estomac s'est embarrassé, j'ai éprouvé à dîner de l'inappétence et un état pathologique; la fièvre a été assez forte la nuit; c'est une maladie catharrale qui me donne un accablement extraordinaire et m'ôte toute espèce de goût et d'aptitude pour le travail, mais non pour la conversation. (...) J'ai été fatigué de tête et de corps. Je renonce difficilement à mes habitudes actives et extérieures.
Le 26, j'ai resté chez moi toute la journée dans un grand état d'accablement et de malaise; la conversation me fatigue; l'inappétence continue.
Maine de Biran, Journal,1819, p. 222. 13. ... je me crois juste en pensant que l'on ne saurait moins jouir, moins vivre, être plus constamment au-dessous de ses besoins.
Je ne suis pas souffrant, impatienté, irrité; je suis las, abattu; je suis dans l'accablement.
E.-P. de Senancour, Obermann,t. 1, 1840, p. 214. 14. Pendant deux longs mois, il avait dû garder le lit, bien que le major Bouroche n'eût diagnostiqué qu'une fêlure de la cheville : la plaie ne se fermait pas, toutes sortes de complications étaient survenues. Maintenant, il se levait, mais dans un tel accablement moral, en proie à un mal indéfini, si têtu, si envahissant, qu'il vivait ses journées étendu sur une chaise longue, devant un grand feu de bois. Il maigrissait, devenait une ombre, sans que le médecin qui le soignait, très surpris, pût trouver une lésion, la cause de cette mort lente. Ainsi qu'une flamme, il s'éteignait.
É. Zola, La Débâcle,1892, p. 543. 15. ... ce fut une période inquiète d'attente et comme une traversée de marais. Je sombrais en des accablements de sommeil dont dormir ne me guérissait pas. Je me couchais après le repas; je dormais, je me réveillais plus las encore, l'esprit engourdi comme pour une métamorphose.
A. Gide, Les Nourritures terrestres,1897, p. 159. 16. La tonalité particulière de la vie de l'asthénique est l'accablement. Ils sont plus vite et plus complètement que d'autres écrasés et comme dévorés par le milieu, surtout quand le milieu les serre de trop près ou les sollicite avec trop de force. La fatigue vient en général brusquement, sans transition. Souvent elle est à retardement...
E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 263. − Cf. encore : E. et J. de Goncourt, Renée Mauperin, 1864, p. 175; Id., Journal, oct. 1866, p. 296; É. Zola, Pot-Bouille, 1882, p. 321; R. Rolland, Jean-Christophe, Antoinette, 1908, p. 908; H. Pourrat, Gaspard des montagnes, À la belle bergère, 1925, p. 143. 4. Par la perte de tout désir, de tout espoir : 17. ... les deux coins de sa bouche s'abaissaient comme dans ce masque que les anciens sculptaient sur les tombeaux; il regardait le vide avec un air de reproche; on eût dit un de ces grands êtres tragiques qui ont à se plaindre de quelqu'un. Il était dans cette situation, la dernière phase de l'accablement, où la douleur ne coule plus; elle est, pour ainsi dire, coagulée; il y a sur l'âme comme un caillot de désespoir.
V. Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 703. 18. Ils étaient simplement las et ahuris de tout ce qui se passait; les faits de la journée tournaient dans leur tête, incompréhensibles et monstrueux. Ils restaient là, muets, souriants, n'attendant rien, n'espérant rien. Au fond de leur accablement, s'agitait une anxiété vaguement douloureuse.
É. Zola, Thérèse Raquin,1867, p. 130. 19. Une fois l'heure passée, il retombait dans sa prostration. Plus de travail, plus de promenades : le but seul de l'existence était d'attendre le prochain courrier; et toute son énergie était dépensée à trouver la force d'attendre jusque-là. Mais quand le soir venait et qu'il n'y avait plus d'espérance pour la journée, alors c'était l'accablement : il lui semblait qu'il ne réussirait jamais à vivre jusqu'au lendemain; et il restait des heures, assis devant sa table, sans parler, sans penser, n'ayant même pas la force de se coucher, jusqu'à ce qu'un reste de volonté lui fît gagner son lit; et il dormait d'un lourd sommeil, plein de rêves stupides, qui lui faisaient croire que la nuit ne finirait jamais.
R. Rolland, Jean-Christophe,Le Matin, 1904, p. 211. 20. La surestimation d'autrui et l'accablement de la conscience de soi par cette illusion systématique sont liées à la conscience morose et aux psychismes faibles : ou bien ils se sentent écrasés par la présence d'autrui, ou bien ils ont besoin d'ériger leurs admirations en absolu pour étayer solidement leur propre incertitude. Cette idéalisation d'autrui renforce les tendances inactives et inhibe la vie morale par un découragement chronique.
E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 723. − Cf. encore : H.-F. Amiel, Journal intime, 26 mai 1866, p. 295; É. Zola, Madeleine Férat, 1868, p. 174. 5. Par la répétition monotone, l'ennui, le sentiment de solitude : 21. Léon était las d'aimer sans résultats; puis il commençait à sentir cet accablement que vous cause la répétition de la même vie, lorsque aucun intérêt ne la dirige et qu'aucune espérance ne la soutient. Il était si ennuyé d'Yonville et des Yonvillais, que la vue de certaines gens, de certaines maisons l'irritait à n'y pouvoir tenir; ...
G. Flaubert, Madame Bovary,t. 1, 1857, p. 134. 22. La monotonie de l'état d'esprit d'André, la série banale de ses recherches et de ses expériences finissent par produire une impression d'accablement telle que l'écrivain capable de la donner, d'ennuyer à ce point le lecteur tout en le retenant, a certainement une force en lui. Et le sentiment de la bêtise de la vie se relève ici d'une amertume de plus en plus féroce à l'égard des hommes et des choses.
J. Lemaître, Les Contemporains,1885, p. 321. 23. Le sentiment de la nature reflète ses désespoirs comme ses exaltations. En face de la plaine nordique, pluvieuse et morne, il connaît un accablement très werthérien : la solitude du moi, incapable de s'échapper à lui-même, s'accentue devant l'immensité.
A. Béguin, L'Âme romantique et le rêve,1939, p. 35. − Cf. encore : F. Ambrière, Les Grandes vacances, 1946, p. 235. B.− P. méton. Force ou ambiance qui accable (Dans cette accept., empl. le plus souvent d'une manière absolue, et précédé d'un art. indéf. − ce qui tend à lui faire perdre sa valeur abstr. et à lui donner une valeur plus concr. − accablement devient synon., très vague, de poids, charge, etc. Rarement usité en cette signif., il semble dénoter une intention de recherche styl.) : 24. ... la clameur des rues s'affaiblissait, des ombres violettes s'allongeaient devant le péristyle des temples, (...) on n'entendait aucun bruit, un accablement indicible pesait dans l'air.
G. Flaubert, Salammbô,t. 2, 1863, p. 28. 25. ... ils n'auraient pu dire ce qui les rendait misérables; ils étaient tristes à mourir sans avoir pourquoi; il leur semblait qu'ils respiraient le malheur, qu'un accablement lent et continu les écrasait. Une telle situation était sans issue.
É. Zola, Madeleine Férat,1868, p. 81. 26. Mais ces vaines tempêtes ne valaient pas ces heures du lourd accablement méridien. Alors un silence de plomb engourdissait les membres recrus de fatigue, et le corps prostré haletait, crucifié sur le sol...
E. Psichari, Le Voyage du centurion,1914, p. 49. Rem. 1. Accablement est le plus souvent empl. sans compl. Un compl. introd. par de ou par peut préciser la nature ou l'orig. de l'accablement : cf. ex. 8, 11, 15, 20, 30; après de le nom est gén. empl. sans art. (ex. 15). Le même rôle est parfois confié à une épithète (cf. ex. 4, 23), plus gén. au cont. (passim et inf., b). a) Syntagmes fréq. Accablement est souvent qualifié par des adj. exprimant sa nature phys. ou mor. : maladif, moral; son caractère extrême ou négatif : étrange, grand, immense, indicible, morne, muet, profond (très fréq.), stupide. Il complète fréquemment un nom : air d'-, état d'-, geste d'-, sensation d'-, sommeil d'-; un verbe : être dans, rester dans, retomber dans, sortir de, tomber dans, de. b) Accablement est fréquemment associé à des termes appartenant : − soit au domaine phys. : dégoût, faiblesse, fatigue (très fréq.), fièvre, lassitude, malaise, mort, oppression, poids, repos, sommeil (très fréq.), souffrance; anton. agitation, bien-être, crise, force, vie; − soit au domaine mor. : amertume, angoisse, défaite, désespoir (très fréq.), douleur (très fréq.), ennui, honte, horreur, inquiétude, malheur, misère, peine, silence, stupeur, tristesse (fréq.); anton. espérance, espoir, joie. Rem. 2. Accablement prend parfois quasiment une valeur de personnification : 27. Je trouvais une délectation lugubre dans ces nuits de Maremma, passées parfois tout entières auprès d'elle, qui sombraient par le bout − comme les pilotis de la lagune dans le gonflement matinal de l'eau noire − au creux d'un déferlement de lassitude, comme si la perte de ma substance qui me laissait exténué et vide m'eût accordé à la défaite fiévreuse du paysage, à sa soumission et à son accablement. (...) il semblait que de la terre prostrée ne pût désormais se soulever même le faible souffle qui s'échappe d'un poumon crevé : la nuit pesait de tout son poids sur elle dans son gîte creusé de bête lourde et chaude.
J. Gracq, Le Rivage des Syrtes,1951, p. 179. − Except. accablement peut prendre une valeur favorable : 28. Madame Gervaisais eut, dans ces jardins de la villa Borghèse, des jours de printemps, − il était cette année-là chaud et pluvieux, − des jours de singulier bien-être, d'une espèce d'accablement suave, d'une détente qui la laissait un moment heureuse; des jours qui avaient la tiédeur d'un bain, avec des odeurs chaudes d'acacias et d'orangers, un ciel de poussière, un soleil qui ne paraissait plus qu'une lueur orange, un étouffement du bruit des cloches lointaines, un chant à petits cris et comme lassé des oiseaux...
E. et J. de Goncourt, Madame Gervaisais,1869, p. 188. 29. Et sa colère s'en allait, comme si la gifle l'avait calmée. Elle le respectait, elle se collait contre le mur de la ruelle, pour lui laisser toute la place. Même elle finit par s'endormir, la joue chaude, les yeux pleins de larmes, dans un accablement délicieux, dans une soumission si lasse, qu'elle ne sentait plus les miettes.
É. Zola, Nana,1880, p. 1295. Rem. 3. Pour la synon., cf. cet essai de Laf. 1858, p. 297 :
30. Abattement, accablement, langueur; découragement, désespoir. Tous ces termes expriment un état pénible de l'âme, une sorte de détresse à laquelle elle est réduite par les maux qu'elle éprouve. Mais les trois premiers ne s'emploient pas seulement en parlant de l'âme; ils signifient aussi un état du corps causé par les maux physiques ou les maladies. Ce sont des termes de médecine en même temps que des expressions morales. (...) La langueurse distingue par la durée et l'affaiblissement général des forces; l'abattementet l'accablement par l'intensité de la souffrance et par l'impuissance de résister précisément aux maux auxquels on est en proie. (...) abattement et accablement diffèrent aussi l'un de l'autre. (...) L'un donne l'idée d'une affliction, d'un revers, d'un souffle, ou d'un choc qui renverse, de manière cependant qu'on peut se relever; l'autre, celle d'un poids énorme qui nous écrase et nous anéantit en quelque sorte. Abattement signifie en conséquence un état moins absolu, une simple défaillance, et non une oppression totale, et comme un anéantissement. (...) Mais accablement exprime toujours un état absolu, sans degré ni restriction. (...) Outre cela,abattement est plutôt subjectif, et accablement objectif; ce que Condillac indique en disant que l'un peint plus particulièrement la situation de celui qui succombe sous le poids des maux; et l'autre, le poids des maux sous lequel il succombe. De là vient qu'on dit : l'abattement de l'âme, de l'esprit, des forces, du visage, et l'accablement des maux, des affaires, du travail, du chagrin, du sommeil. Prononc. : [akɑbləmɑ
̃]. D'apr. Fouché Prononc. 1959, p. 89 et Warn. 1962, il y a hésitation entre [ɑ] post. et [a] ant. pour la 2esyllabe de ce mot. Enq. : /akabləmã/. Étymol. ET HIST. − 1. Sens propre a) 1556 « action de renverser à terre » (Noguier Hist. tolosaine, 351 ds R. hist. litt. Fr., p. 183 : La future ruine et accablement de leur forteresse). − 1689 [date à laquelle A. de Boisregard, Réflex. sur l'usage présent de la langue fr., p. 18, blâme cet emploi, Brunot t. 4, p. 588]; b) fin xvie-début xviies. « écrasement consécutif à une chute » (St François de Sales, Lettres, 714 ds Hug. : Ayant veu à Six l'espouventable et irreparable accablement survenu il y a quelques années par la cheute d'une piece de montagne); 2. sens fig. 1656 « action d'accabler, de maltraiter qqn » (Scarron, Rom. Comique, I, 10, éd. Pléiade ds Dub.-Lag. 1960 : Pour dernier accablement, son adversaire... lui donna un coup de pied); d'où p. ext., 1651-56 « ce qui accable » (Corn., Imit., I, 22 ds DG : Ces pompeux accablements); 1680 avec compl. Rich. t. 1, s.v. : accablement... de visites, d'affaires; 3. 1662 « état de celui qui est accablé » (Corn., Sert., IV, 1 ds Littré : Et je préférerais un peu d'emportement Aux plus humbles devoirs d'un tel accablement); 1680 avec compl. accablement de poulx, Rich. t. 1 1680, s.v. : accablement de poux, terme de méd. Dérèglement de poux lorsque l'accès commence ou redouble. − 1771 (Trév.); 1740, Ac., ibid. : accablement, s. m. l'état où on tombe par maladie, ou par excès de douleur et d'affliction.
Dér. de accabler* : 1 a de accabler I; 1 b de accabler II 1; 2 et 3 de accabler II 2; suff. -ement*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 402. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 368, b) 984; xxes. : a) 735, b) 425. BBG. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1814-20. |