| ABERRATION, subst. fém. Déviation, écart par rapport à la norme attendue. A.− Sens propre. Dans divers domaines scientifiques : 1. ASTRON. Déviation apparente de la lumière envoyée par un astre, et que divers procédés permettent de corriger : 1. Enfin, il y a des circonstances qui peuvent nous donner la certitude que les mouvements relatifs et apparents proviennent du déplacement réel de tel corps et non de tel autre. Ainsi, l'aspect d'un animal nous apprendra par des symptômes non équivoques s'il est effectivement en repos ou en mouvement. Ainsi, pour rentrer dans l'exemple que nous prenions tout à l'heure, les expériences du pendule prouveront le mouvement diurne de la terre; le phénomène de l'aberration de la lumière prouvera le mouvement annuel; et l'hypothèse de Copernic prendra rang parmi les vérités positivement démontrées.
A. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 5. 2. ... ce sont les déplacements apparents des planètes sur la sphère céleste, l'aberration des étoiles fixes, la parallaxe de ces mêmes étoiles. Est-ce par hasard que toutes les planètes admettent une inégalité dont la période est d'un an, et que cette période est précisément égale à celle de l'aberration, précisément égale encore à celle de la parallaxe? Adopter le système de Ptolémée, c'est répondre oui; adopter celui de Copernic c'est répondre non; ...
H. Poincaré, La Valeur de la science,1905, p. 273. 3. ... quand on pourrait le calculer, le déterminisme encore inexpliqué d'une aberration astronomique, ce n'est pas de la métaphysique, mais de la psychasthénie; tout mathématicien peut être démissionnaire à ses heures, et il n'y a rien à conclure de là. Mais le recours au je-ne-sais-quoi peut être aussi une négligence ou un dédain de l'esprit fort. Le logos a ses limites, et il faut bien en tenir compte.
V. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 37. 2. MATH. Aberration de courbure. Angle caractéristique de la courbure formé par la normale en un point d'une courbe avec la droite issue de ce point et partageant en deux parties égales une corde parallèle à la tangente et infiniment voisine. (Lar. encyclop.). Axe d'aberration. Centre de la conique ayant un contact du quatrième ordre avec la courbe au point considéré. Il est situé sur l'axe d'aberration. (Lar. encyclop.). 3. OPT. Défaut de l'image d'un objet vu à travers une lentille (aberration de sphéricité, aberration chromatique, aberration de distorsion, aberration d'astigmatisme) : 4. On arrive à corriger approximativement toutes ces aberrations en employant plusieurs lentilles de verres différents, accolées ou séparées par des intervalles d'air, et en disposant judicieusement le diaphragme en avant, en arrière ou entre les lentilles.
R. Giacomini (Encyclopédie générale Larousse,t. 2, 1968, p. 494). B.− P. ext. − PATHOL. Anomalie, déviation hors de l'état normal, égarement des sens, troubles du cerveau (cf. hist. B 2) : 5. Dans des cas d'hallucination, on croit voir des spectres, des fantômes; et alors ce n'est plus l'état maladif ou anormal de la rétine ou du nerf optique qui vicie les impressions du cerveau, c'est l'état maladif ou anormal du cerveau qui réagit sur les appareils nerveux placés dans sa dépendance, et qui en pervertit les fonctions. De pareilles aberrations de la sensibilité, qui appartiennent en quelque sorte à l'état normal, vu la fréquence et la quasi-périodicité de leur retour, produisent des songes. Tout cela n'est évidemment qu'illusion, fausse apparence, tenant sans doute à des lois manifestes ou cachées qui régissent notre propre sensibilité, mais sans liaison avec aucune réalité extérieure, ...
A. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 9. 6. ... nul ne savait mieux que lui reproduire avec son matériau les particularités des physionomies ou les aberrations des organes et les détériorations des chairs.
R. Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 64. − PHILOS. Caractère d'un phénomène aberrant, c'est-à-dire qui s'écarte de la règle générale et constitue une exception (Foulq-St-Jean 1962) : 7. ... cette faculté, appelez-la comme il vous plaira, esprit, raison, pensée, intelligence, entendement. Locke l'appelle entendement. Il suit de là qu'une sage philosophie, au lieu de se servir aveuglément de l'entendement et de l'appliquer à l'aventure, doit l'examiner d'abord, et rechercher quel il est et ce qu'il peut, sans quoi elle s'expose à des mécomptes et à des aberrations sans nombre.
V. Cousin, Hist. de la philosophie du XVIIIesiècle, t. 1, 1829, p. 97. 8. Longtemps encore après que les modernes se furent créé des moyens d'observation plus parfaits, il resta de nombreuses causes d'aberration, qui défaçonnaient et altéraient de couleurs étrangères les contours des objets.
E. Renan, L'Avenir de la science,1890, p. 276. 9. Le spectacle de ce que furent les religions, et de ce que certaines sont encore, est bien humiliant pour l'intelligence humaine. Quel tissu d'aberrations! L'expérience a beau dire « c'est faux » et le raisonnement « c'est absurde », l'humanité ne s'en cramponne que davantage à l'absurdité et à l'erreur. Encore si elle s'en tenait là!
H. Bergson, Les Deux sources de la morale et de la religion,1932, p. 105. 10. Mais l'émotivité est aussi à la source de diverses aberrations religieuses. Toutes les exaltations s'y nourrissent, depuis les délires hystériques collectifs, rituels dans quelques sectes, jusqu'aux fièvres malsaines de certaines piétés.
E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 740. C.− L. com. Déviation du jugement par rapport au bon sens ou à des habitudes de pensée ou de sentiment prises comme norme; erreur, à la limite absurdité, folie : Stylistique − Au sens propre, aberration est localisé dans la lang. sav. Alors que aberrer et aberrance sont peu usités, aberration est, comme aberrant, très vivant dans l'emploi fig. Comme tous les mots de la famille morphol., il a, dans cet emploi, une coloration dépréc. :
18. Essayez, en effet, de vous représenter l'absurdité monstrueuse, l'aberration satanique délimitée comme il suit. Une armée qui fut, autrefois, victorieuse du monde et qu'on croyait grande autant qu'invincible, il y a si peu de temps encore, est absolument vaincue.
L. Bloy, Journal, 1900, p. 219.
− Le contraire est exceptionnel :
19. Il [son frère] avait conservé, de la très petite enfance, cette aberration douce, cette paisible sauvagerie qui garde l'enfant tout jeune contre la peur de la mort et du sang.
Colette, La Maison de Claudine, 1922, p. 94.11. Son cerveau était un milieu particulier : les idées qui le traversaient en sortaient toutes tordues. La réflexion qui provenait de cette réfraction était nécessairement divergente et déviée. De là mille illusions d'optique, mille aberrations de jugement, mille écarts où divaguait sa pensée, tantôt folle, tantôt idiote.
V. Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 179. 12. Cet amour idéal pour le Christ n'est sans danger que dans l'âge où les passions humaines sont muettes. Plus tard il prête aux aberrations du sentiment et aux chimères de l'imagination troublée. Nos religieuses anglaises n'étaient pas mystiques du tout, heureusement pour elles.
G. Sand, Histoire de ma vie,t. 3, 1855, p. 196. 13. Mais, pour l'amour de Dieu, dites-moi par quelle étrange association d'idées, par quelle surnaturelle aberration d'esprit, vous avez été conduit à écrire le nom de la Nouvelle-Zélande pour le nom de l'Australie?
J. Verne, Les Enfants du capitaine Grant,t. 3, 1868, p. 198. 14. ... tel autre jour, pour parler en deuxième et dernier lieu de choses subjectives, son âme présenta au regard investigateur de la psychologie, je ne vais pas jusqu'à dire une aberration de la raison (qui, cependant, n'en serait pas moins curieuse; au contraire, elle le serait davantage), mais, du moins, pour ne pas faire le difficile auprès de certaines personnes froides, qui ne me pardonneraient jamais les élucubrations flagrantes de mon exagération, un état inaccoutumé, assez souvent très grave, qui marque que la limite accordée par le bon sens à l'imagination est quelquefois, malgré le pacte éphémère conclu entre ces deux puissances, malheureusement dépassée ...
Lautréamont, Les Chants de Maldoror,1869, p. 274. 15. Tolstoï parle quelque part de ces « influences épidémiques », qui règnent en religion, en philosophie, en politique, en art et en science, de ces « influences insensées, dont les hommes ne voient la folie que lorsqu'ils en sont débarrassés, mais qui, tant qu'ils y sont soumis, leur paraissent si vraies qu'ils ne croient même pas nécessaire de les discuter ». Ainsi, la passion des tulipes, la croyance aux sorciers, les aberrations des modes littéraires. − La religion de la raison était une de ces folies.
R. Rolland, Jean-Christophe,La Foire sur la place, 1908, p. 759. 16. J'étais premier. J'aimais la gloire, mais je n'étais pas fait pour elle. Je supportai mal la mienne. Son premier rayon qui me frappait d'une façon si inattendue m'échauffa la tête. Je devins fat; par une aberration monstrueuse de ma raison, je trouvai naturel d'être le premier de ma classe, quand, en réalité, c'était hors de toute règle et de toute prévision.
A. France, La Vie en fleur,1922, p. 364. 17. Dès l'origine tout ce qu'il y a de représentatif, c'est-à-dire de théâtral, dans la série complète des symboles par lesquels se réalise spirituellement le grand œuvre, en attendant qu'il se réalise réellement et matériellement, et aussi dans les écarts et errements de l'esprit mal informé, autour de ces opérations et dans le dénombrement on pourrait dire « dialectique » de toutes les aberrations, phantasmes, mirages et hallucinations par lesquels ne peuvent manquer de passer ceux qui tentent ces opérations avec des moyens purement humains.
A. Artaud, Le Théâtre et son double,1938, p. 59. Rem. L'ex. 11 montre le passage de l'emploi A à l'emploi C. Prononc. ET ORTH. : [abε
ʀasjɔ
̃]. Warn. 1968, et Harrap's 1963, notent la possibilité d'une prononc. avec l'r géminé. D'apr. Fouché Prononc. 1959, p. 319, en fr. le groupe RR ,,se prononce toujours [R']`` c.-à-d. ,,[R] légèrement plus long et plus fort. Ex. : arracher, arriver...``. Kamm. 1964 recommande la prononc. r double dans les mots sav. ou rares : aberration, erratique, corroder (Guide pratique de la prononciation, 1964, § 62). Cf. aberrer. Enq. : /abeʀasiõ/. A.− Prononc. de l'-rr-. − A part Fér. Crit. 1787 et Fél. 1851, isolés également pour le timbre du e, cf. B, tous les dict. transcrivent la prononc. avec r géminé jusqu'à Passy 1914 qui donne le redoublement pour facultatif comme le feront désormais les dict. jusqu'aux Pt Rob. et Pt Lar. 1968, qui optent pour r simple. D'apr. Thurot Prononc. t. 2, 1883, p. 380, ,,la prononciation de l'r double dans les mots français est enseignée par les auteurs jusqu'en 1660 environ.`` Cependant, il y a confusion entre la prononc. de l'r simple et de l'r double. Cf. Vaugelas cité par Thurot (t. 2, p. 374) : ,,Plusieurs parisiens... prononcent l'r simple et douce comme double et forte, l'r double comme simple; car ils disent burreau pour bureau et arest pour arrest.`` Pour Fouché Phonét. 1952, p. 863, ,,il est permis de croire (...) que le changement de r géminé en r (r d'abord long, puis de durée normale) est aussi ancien à Paris que dans les provinces. Ici et là, il peut avoir débuté dans la seconde moitié du xiiesiècle. Mais la langue savante s'est opposée à cette innovation et il a fallu attendre longtemps avant qu'elle l'accepte.`` D'autre part, par création de nouveaux groupes (Id., ibid., p. 880), ,,il ne semble pas qu'on puisse parler de géminées [r/r] (...) dans les mots venus du latin. On n'a eu probablement là que des consonnes longues, [r:] (...) appartenant tout entières à la même syllabe (...). Seul [r:] a persisté dans les mots comme aberration, abhorrer, concurrence, etc.`` B.− Timbre de l'[ε] : [abε
ʀasjɔ
̃]. − Les dict. transcrivent la 2esyllabe avec [ε] ouvert à l'exception de Fér. Crit. et de Fél. 1851, qui notent [e] fermé. Pt Rob. note [ε] pour le mot aberration et [e] pour le verbe aberrer [a b e r e]. Le timbre [ε] ouvert s'explique par l'évolution phonét. normale du mot : ,,... dans les mots du type (...) errer < iterare l'e se trouvant encore (...) en syllabe fermée par le premier élément de la géminée, rr, qui ne s'était pas simplifiée, s'est ouvert normalement en [ę]. Le timbre [ę] s'est conservé jusqu'aujourd'hui, malgré la simplification de cette géminée, survenue après coup.`` (Fouché Phonét., p. 430). D'autre part, Fouché Prononc. 1959, p. 71, étend la prononc. de [ε] ouvert suivi de 2 r de la position accentuée à la position inaccentuée : ,,L'[ε] accentué devenu inaccentué, reste toujours ouvert et continue à s'écrire e. L'harmonisation vocalique ne joue pas.`` Étymol. − Corresp. rom. : ital. aberrazione; esp. aberración; port. aberração; cat. aberraciò; roum. aberatie.
1. 1624 « action de s'écarter » (Ph. Daquin, Discours des sacrifices de la loy mosaïque, 52 ds R. hist. litt. Fr., I, 52 : un desvoyement et aberration du vray chemin); 2. 1733, 20 juin « phénomène par les effets duquel les étoiles sont vues de la terre dans une direction différente de celle où elles sont réellement », terme d'astron. (Volt., éd. Moland, Corresp., I, 354 : Nous mettons tous les ans plus d'industrie et plus d'invention dans nos tabatières et dans nos autres colifichets que les Anglais n'en ont mis à se rendre les maîtres des mers, à faire monter l'eau par le moyen du feu et à calculer l'aberration de la lumière); 1738 « id. » (Voltaire, El. de philos. de Newton, II, 1 ds Littré : L'étoile pouvait donner quelque marque d'aberration); 3. 1798 terme d'optique (Ac. : On appelle en Optique, Aberration, L'espace qu'occupent autour d'un foyer d'un verre ou d'un miroir, les rayons qui ne s'y sont pas exactement réunis); 4. a) 1775, mars « action de s'écarter des règles; fourvoiement », emploi fig. (Correspondance littéraire, philosophique et critique, Grimm, Diderot, Raynal, Meister etc., t. 11, p. 56, éd. Garnier frères 1879 : mars 1775, Le traité des sensations est un chef-d'œuvre dans ce genre; mais il y a loin du talent de simplifier un principe, et de suivre strictement la chaîne des conséquences qui paraissent en résulter, au talent d'appliquer le principe avec justesse, et de calculer, si j'ose m'exprimer ainsi, toutes les aberrations auxquelles il peut être sujet dans la pratique [en parlant de l'ouvrage de l'abbé de Condillac.]; b) 1835 (Ac. : signifie, au sens moral, Écart d'imagination, erreur de jugement. Les aberrations de l'esprit humain. L'aberration de ses idées est étrange. Les aberrations de cet écrivain sont singulières. On dit de même, l'aberration des sens.).
1 dér. du lat. aberrare ou du fr. aberrer*; cf. aussi lat. médiév. aberratio « erreur, péché » (an. 1081 Gebehardus, Ad Hermannum, 2 ds Mittellat. W. s.v.), lat. class. seulement au sens « possibilité de s'éloigner, diversion » (TLL, s.v.); 2 empr. à l'angl. aberration, terme exprimant le phénomène décrit par l'astronome angl. James Bradley en déc. 1728 (ds Philosophical Transactions, t. 35, no406, noIV : A Letter... giving an account of a new discovered motion of the fix'd stars où ce phénomène est appelé alteration), peut-être par l'intermédiaire du lat. sc. (lat. aberratio empl. par l'astronome ital. Manfredi en 1730 d'apr. DG); terme transposé par Chambers au domaine de la phys. en 1753 (Chambers, Cycl. Supp., ds NED : There are two species of the aberrations of rays... one arising from the figure of the glass or speculum, the other from the unequal refrangibility of the rays of light), passé en lat. sc. (1760, Samuel Klingenstierna, De aberratione luminis in superficiebus et lentibus sphericis refractorum, ds Philosoph. Transactions, t. 51, part. II, noLXXXVI, p. 944) et de là en fr. (3); orig. de 4, difficile à déterminer : écart chronol. rend difficilement acceptable hyp. de l'ext. du sens 1 (Dauzat 1964); peut-être emploi fig. de 2, 3; plus prob. empr. au sens fig. de l'angl. aberration (dep. 1594 « fourvoiement, infraction » − domaine moral − et d'autre part dep. 1610-1631 au sens 1; dep. 1823 au sens 4 b − Mack., I, 166; NED.
HIST. − Un seul sens et plusieurs accept. Le mot apparaît au xviies. avec son accept. propre mais dans un cont. fig. Au xviiies. il disparaît dans cette accept. pour se spécialiser dans les lang. techn. de l'astron. et de l'optique. Puis il repasse dans la lang. commune à la fin du xviiies., uniquement dans une accept. fig., et est considéré comme un néol. : Néologisme qui prendra je crois. Fér. Ce mot n'a pris le sens figuré que dans le courant du xviiiesiècle; il s'introduisit grâce à l'usage qu'on en faisait dans le langage scientifique. Littré.
I.− Disparitions av. 1789. − Accept. propre gén.; une attest. isolée au xviies. dans un cont. fig. (cf. étymol. 1).
II.− Hist. des accept. attestées apr. 1789. − A.− Sém. A (accept. propre dans des lang. techn.). 1. Astron., 1reattest. 1733 (cf. étymol. 2), subsiste : L'aberration des étoiles dépend de la vitesse de leur lumière, combinée avec celle de la terre dans son orbite. Laplace, Exp., IV, 17 (Littré). − xixeet xxes. cf. sém. A 1. − Rem. Laf. précise : Aberration, du latin aberratio − d'aberrare, s'écarter − était avant le commencement de ce siècle un terme d'astronomie seulement. Trév. 1752 en effet ne donne que ce sens et l'explique très longuement. 2. Optique, 1reattest. 1798 (cf. étymol. 3), subsiste aux xixeet xxes. (cf. sém. A 2). 3. Math. Terme attesté au xxes. uniquement ds Lar. encyclop. et Lar. 3 (cf. sém. A 3). B.− Sém. B et C. 1. Emploi gén., 1reattest. 1775 (cf. étymol. 4 a) : L'emploi au sens d'erreur est récent, sa généralisation souhaitable, aberration exprimant « L'action d'errer » au lieu qu'erreur « se prend dans le sens passif, effet de cette action ». Dict. de l'Acad. revu par Laveaux [1802], (Journet-Petit). 2. Emplois techn. : a) pathol. (à mi-chemin entre l'emploi propre et l'emploi fig.), 1reattest. 1851; b) biol., 1reattest. ds Lar. encyclop. STAT. − Fréq. abs. litt. : 225. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 224, b) 301; xxes. : a) 515, b) 293. BBG. − Bader-Th. 1962. − Bouillet 1859. − Chesn. 1857. − Électron. 1963-64. − Foulq.-St-Jean 1962. − Garnier-Del. 1961. − Husson 1964. − Julia 1964. − Laitier 1969. − Lal. 1968. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1814-20. − Piéron 1963. − Privat-Foc. 1870. − Sc. 1962. − Séguy 1967. − Uv.-Chapman 1956. |