| SÉCHAGE, subst. masc. Action de faire sécher, d'ôter par évaporation (naturelle ou artificielle) l'excès d'eau ou de liquide que contient un objet, une substance. Séchage du linge, des encres, des peintures, des briques, d'un enduit, du tabac, d'un film; séchage à l'air, au soleil, au vent; séchage par air chaud, par infrarouges, par vapeur; séchage par atomisation, centrifugation, ventilation. Tandis que la préparation s'efforce d'incorporer l'eau à la fibre, la machine à papier, au contraire, emploie successivement l'essorage, la pression et le séchage pour éliminer presque entièrement l'eau précédemment mise en œuvre (Civilis. écr., 1939, p. 6-7).Il faut attendre pendant au moins deux mois le séchage complet du plâtre (Bonnel-Tassan1966, p. 149).− Spécialement ♦ ALIM., CONSERV. Séchage du poisson, des fruits. La plupart du temps le séchage précède la fumaison, car le premier de ces traitements permet d'obtenir un meilleur fumage. Autrefois, le séchage se faisait naturellement à l'air libre (Boyer, Pêches mar., 1967, p. 113). ♦ MÉGISS. ,,Action de saupoudrer les peaux tendues (côté chair) avec la chaux éteinte, du blanc d'Espagne, etc., dans la préparation du parchemin`` (Duval 1959). ♦ MENUIS. Le séchage dit « chimique » consiste en une amélioration du séchage artificiel par imprégnation préalable des bois au moyen de solutions chimiques (Campredon, Bois, 1948, p. 63). Prononc. et Orth.: [seʃa:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1339 saichaige « droit qu'on payait pour faire sécher quelque chose dans le four du seigneur » (Cart. de S.-Et. de Vignory, p. 105, J. d'Arbaumont ds Gdf. Compl.); 2. 1797 « action de sécher ou de faire sécher » (Ann. chim. et phys., 1resérie, t. 23, p. 260); 3. 1845-46 « traitement industriel pour éliminer l'eau d'un corps » (Besch.); 4. 1908 « élimination des éléments volatils d'une peinture » (G. Leroux, Parfum, p. 163). Dér. de sécher*; suff. -age*. Bbg. Goffin (R.). Néol. dans le domaine de l'én. solaire. Équivalences. 1979, t. 10, n o1/2, p. 68. |