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SAINT-SIÈGE, subst. masc.
A. − DR. INTERNAT. PUBL. ,,Gouvernement central de l'Église Catholique, dont le siège est à la Cité du Vatican`` (Jur. 1971). Synon. papauté, siège apostolique*.C'est donc une chose assez généralement reconnue, que l'Europe doit au Saint-Siège sa civilisation, une partie de ses meilleures loix, et presque toutes ses sciences et tous ses arts (Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 539).Si le seigneur de Rimini avait mieux composé son visage quand il se présenta hier matin au Vatican, le pape lui aurait accordé une audience immédiate et intime, comme il faisait toujours pour un ancien serviteur du Saint-Siège (Montherl., Malatesta, 1946, II, 1, p. 464).
B. − HIST. (États du) Saint-Siège. Synon. de États de l'Église*, États du pape (v. pape1), États pontificaux (v. pontifical).La consulte romaine formée par la France avait de nouveau prononcé la réunion du Saint-Siège à l'Empire (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 400).
Prononc. et Orth.: [sε ̃sjε:ʒ]. Ac. 1694, 1718: saint-Siege; 1740-1798: saint Siége; 1835: saint-siége (id. ds Littré); 1878: saint-siège; 1935: Saint-Siège (id. ds Lar. Lang. fr., Rob. 1985). V. saint et pour -ége v. abréger. Étymol. et Hist. 1669 « le pape et le clergé de Rome, le gouvernement papal » (Bossuet, Oraison funebre d'Henriette de France ds Oraisons funèbres, éd. J. Truchet, p. 116); en partic. 1823 « état pontifical » détruire le saint-siège (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, p. 712: son refus de détruire le saint-siège, ses ménagements pour le roi de Sardaigne); 1930 saint siège apostolique (Lar. comm.). Comp. de saint* et de siège*. Fréq. abs. littér.: 138.