| PORTE-DRAPEAU, subst. masc. A.− 1. Personne qui porte un drapeau. a) ARM. Celui qui porte le drapeau d'un régiment, d'un chef de guerre. Robert de Normandie, apercevant l'étendard du vizir, s'élança vers le porte-drapeau et l'abattit (Grousset, Croisades,1939, p. 49). b) Personne qui porte le drapeau d'une association dans une cérémonie, un défilé. Un vieux syndicaliste, porte-drapeau d'une manifestation (Malraux, Espoir,1937, p. 655). 2. P. anal. Personne qui symbolise ou incarne la défense d'une idée, d'une doctrine. Synon. chef, leader.Je serais désespéré si mes lecteurs croyaient un instant que je suis ici le porte-drapeau d'une école. Ce serait bien mal me comprendre que de faire de moi un réaliste quand même, un homme enrégimenté dans un parti (Zola, Mes haines,1866, p. 225). B.− [Nom donné à une espèce de petit fourmilier] Le tamanoir du Brésil, le tamandua bandeira ou porte-drapeau, par exemple, est un diable comme Breughel le Vieux, dit le Drôle, n'aurait osé en imaginer un (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 102). Prononc. et Orth. : [pɔ
ʀtədʀapo]. Att. ds Ac. dep. 1798, plur. des porte-drapeau. Littré, Rob., Lar. Lang. fr. : des porte-drapeau(x). V. porte-. Étymol. et Hist. 1. 1578 « officier qui porte le drapeau d'un régiment » Portedrapeau (H. Estienne, Deux dialogues du nouv. lang. fr. italianizé..., éd. P.M. Smith, p. 257); 2. 1866 fig. (Zola, loc. cit.). Comp. de l'élém. de compos. porte-* et de drapeau*. Fréq. abs. littér. : 18. |