| KYRIE, KYRIE ELEISON, subst. masc. inv. LITURG. CHRÉT. A. − [Invocation commençant par les paroles grecques kyrie eleison] Chanter le Kyrie. Soudain le Kyrie Eleison jaillit vers le ciel, poussé par toutes les poitrines et tous les cœurs (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Mais. Tellier, 1881, p. 1194).Dans les liturgies grecques et orientales le Kyrie eleison à la messe revient à plusieurs reprises (...). Dans la messe romaine il n'apparaît qu'une fois, après l'introït (Archéol. chrét.1928, p. 914).V. gloria ex. 1. B. − P. méton. 1. MUS. [Sous la forme Kyrie] Composition de musique sacrée sur les paroles de cette invocation. Dans le Kyrie des messes solennelles, par exemple, trois formules mélodiques différentes symbolisent les trois personnes de la Trinité (D'Indy, Compos. mus., t. 1, 1897-1900, p. 71): En écoutant le Kyrie [it. ds le texte] de la Messe en si, je me suis souvenu du jour de 1921 où, pour la première fois, j'entendis jouer un air de Bach.
Green, Journal,1941, p. 161. 2. Partie de la messe romaine comprenant cette invocation. Reprendre toutes les résolutions de la Combe; les accomplir de plus en plus. Surtout la sainte messe, au Kyrie, Gloria, Credo, Agnus Dei jusqu'à la fin (Dupanloup, Journal,1863, p. 245).Et le Gloria de la doxologie courba en coup de vent toutes les têtes. Elles se relevèrent au Kyrie Eleison et retombèrent pendant le Pater (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 57). Prononc. : [kiʀje], [-eleisɔn]. Étymol. et Hist. 1160-74 kyrie [e] leyson (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 876); 1680 kirie'éleison (Rich.); 1840 kyrié (Ac. Compl. 1842). Empr. au lat. eccl.kyrie eleison, gr. κ
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ν « seigneur, prends pitié » invocation en usage dans la liturgie catholique (v. Blaise), formé du vocatif de κ
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ρ
ι
ο
ς « seigneur » et de l'impér. aoriste du verbe ε
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λ
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ω
̃ « avoir pitié ». Fréq. abs. littér. : 62. |