| FOURNISSEUR, EUSE, subst. A.− Domaine du petit comm. et du comm. intérieur.Personne qui fournit, approvisionne une autre personne, un établissement. Le fournisseur de la Cour, de la maison, du quartier; c'est mon fournisseur attitré; réunir les comptes de ses fournisseurs : 1. − Du beau merlan! Du beau merlan!
− Par ici, les raies.
− Des fins turbots. Des blancs turbots!
M. Morel, chef des cuisines d'une grande ambassade, examinait le lot de M. Turine, son fournisseur habituel...
Hamp, Marée,1908, p. 58. − P. ext. Personne qui livre à domicile. Entrée des fournisseurs. Elle avait appris à le [Jupien] doubler. Même quand un fournisseur ou un domestique venait nous apporter quelque paquet (Proust, Guermantes 1,1920, p. 21). B.− Domaine milit.,vieilli. Fournisseur militaire des troupes, aux armées. Homme d'affaire ayant la concession des marchés de fournitures aux armées. L'ami Walter était en France, fournisseur à l'armée qui entrait en Espagne (Karr, Sous tilleuls,1832, p. 246).L'Hôtel de la Marine est le Bagdad d'un fournisseur aux armées (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 219). C.− Domaine industr. et du comm. internat.Industrie, pays qui approvisionne une autre industrie, un autre pays. La capitale de la légendaire Golconde, fournisseuse de pierreries dans l'Antiquité (Metta, Pierres préc.,1960, p. 11): 2. ... rapidement mis en exploitation, ils [les gisements] vont dès 1956 mettre le Canada en tête des fournisseurs d'uranium du monde occidental...
Goldschmidt, Avent. atom.,1962, p. 92. − Emploi adj. Un État fournisseur de services publics (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 459).Un complexe métallurgique fournisseur de tôles et de poutres (Perpillou, Industr. constr. nav.1967, p. 11). Prononc. et Orth. : [fuʀnisœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1762-1932. Jusqu'en 1878, au masculin. Étymol. et Hist. 1415 « personne qui fournit des marchandises, des denrées à un client » (Ordonnances des rois de France de la troisième race, t. 10, p. 297). Dér. du rad. du part. prés. de fournir*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 409. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 393, b) 650; xxes. : a) 812, b) 565. |