| DAURADE, DORADE, subst. fém. Poisson de mer à chair fine, caractérisé par le croissant doré qui orne sa tête à la hauteur des yeux. Quand les mannes s'étalèrent, Florent put croire qu'un banc de poissons venait d'échouer là [aux Halles] (...) les dorades grasses se teintaient d'une pointe de carmin (Zola, Ventre Paris,1873, p. 697).J'ai fait sept kilos de rougets, un peu de baudroie, des daurades (Pagnol, Marius,1931, I, 8, p. 55).− Dorade de Chine. Poisson rouge d'aquarium. Synon. cyprin doré.Cf. Cuvier, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 191. Prononc. et Orth. : [dɔ
ʀad]. [o] fermé à l'initiale ds Dub., [o] ou [ɔ] ouvert ds Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr.; cf. aussi ds Fouché Prononc. 1959, p. 76, pour lequel [ɔ] ouvert est plus fréq. et meilleur. Ds Ac. 1694-1932. Ds Ac. 1718, 1798 et 1835 on renvoie à dorade. Dupré 1972, p. 589, explique que si auj. ces 2 para. désignent 2 poissons différents, autrefois il s'agissait du même poisson dont le nom pouvait s'écrire avec au ou o. Étymol. et Hist. I. Ca 1525 dorade (A. Fabre, Le Voyage et navigation fait par les Espaignolz és Isles de Mollucques de A. Pigafetta [trad. de l'ital.], ff. 12 vo-13 rods Arv., p. 101, s.v. bonite). II. 1550 daurade (A. Pierre, L'Agriculture de Constantin, 236 vod'apr. A. Delboulle ds Romania, t. 31, p. 352). I empr., par l'intermédiaire d'un texte ital., à l'esp. dorada, attesté dep. 1490 (Palencia d'apr. Cor., s.v. oro), lui-même issu, avec infl. de dorar « dorer », du lat. impérial aurata « dorade » (v. Arv., p. 214; REW3, no789). II empr. à l'a. prov. daurada (1397 ds Pansier). Fréq. abs. littér. Daurade : 2. Dorade : 35. Bbg. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1971, t. 35, p. 218. |