| COALESCENCE, subst. fém. A.− SC. DE LA NATURE. Réunion d'éléments voisins. 1. BIOL., BOT. Réunion normale ou pathologique de tissus voisins. Coalescence des lèvres d'une plaie. Elle [la tumeur] est [...] souvent formée de la coalescence de plusieurs masses ganglionnaires hypertrophiées (Roussy dsNouv. Traité Méd.,fasc. 5, 1920-24, p. 262). − P. métaph. : ... les segments sociaux perdent de leur individualité, (...) les cloisons qui les séparent deviennent plus perméables, en un mot (...) il s'effectue entre eux une coalescence...
Durkheim, De la Division du travail soc.,1893, p. 237. 2. PHYS., CHIM. Réunion de particules en suspension. Des considérations hydrodynamiques sont défavorables à l'hypothèse d'une coalescence active des gouttelettes qui conduirait à la formation de gouttes de pluie (Ch. Maurain, La Météor. et ses applications,1950, p. 131).Un stabilisateur empêchant la coalescence des globules dispersés (G. Champetier, Chim. macro-moléculaire,1957, p. 62). B.− P. anal., LING. ,,Aspect de la contraction, qui consiste dans la fusion de deux voyelles voisines en une voyelle nouvelle : ae > e au> o`` (Mar. Lex. 1961). Diphtongue par coalescence. − P. ext. Réunion, dans une unité nouvelle, d'éléments compatibles quoique de soi disjoints. Coalescence d'un article avec un substantif (l'endemain
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lendemain); degré de coalescence des éléments d'un syntagme. Rem. 1. On rencontre ds la docum. l'adj. coalescible. Qui peut être soumis à un phénomène de coalescence. Le jeu externe des forces cosmiques, combiné avec la nature éminemment coalescible de nos âmes pensantes, travaille dans le sens d'une concentration énergique des consciences (Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain, 1955, p. 267). 2. La plupart des dict. gén. enregistrent l'adj. coalescent. Réuni à un élément voisin. Bractées coalescentes. Prononc. Dernière transcr. ds Littré : ko-a-lè-ssan-s'. Pour [ss] géminées, cf. aussi Land. 1834, mais Gattel 1841 transcrit [s] simple. Étymol. et Hist. 1. 1537 méd. (Canappe, 4eLivre de Thérapeutique de Galien cité par Chauvelot ds Fr. mod., t. 18, p. 270); 2. 1548 phon. (Sebillet, Art Poétique, I, 8 ds Hug.). Dér. du rad. de coalescere « s'unir », spéc. en parlant des éléments formant un mot et des lèvres d'une plaie en voie de cicatrisation. Fréq. abs. littér. : 17. |