ÉVANGILE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1174-76 « ensemble des livres qui contiennent la doctrine du Christ; chacun de ces livres » (
G. de Pont-Ste-Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 1457 : a quatre
ewangelies deit l'um agenuiller); 1541 « la doctrine même du Christ » (
Calvin,
Instit., X, p. 568 ds
Hug.);
2. ca 1260 « passage des Évangiles qui est lu pendant la messe » (
Ph. de Novare,
Quatre ages, 150 ds T.-L.);
3. 1552 fig. « bonne nouvelle » (
Rabelais,
Quart Livre, épitre dédicatoire, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 251);
4. 1792, 10 juin « document essentiel d'une croyance, d'une doctrine »
un évangile politique (
Lett. de Rol. au Roi, Buchez et Roux, t. XV, p. 42 ds
Brunot t. 9, p. 624, note 1). Empr. au lat. chrét.
euangelium « bonne nouvelle » en partic. « bonne nouvelle de la parole du Christ »; « récit des actes, des paroles du Christ; la doctrine du Christ », du gr. ε
υ
̓
α
γ
γ
ε
́
λ
ι
ο
ν « récompense, action de grâces, sacrifice offerts pour une bonne nouvelle »; puis sens chrét. « bonne nouvelle, évangile » (ε
υ
̓ « bien » α
̓
γ
γ
ε
́
λ
ω « porter une nouvelle »).