ÉBÈNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1160
ebenus « bois de l'ébénier » (
Eneas, 6430 ds T.-L.); 2
emoitié
xiiies. [ms.]
lit d'ebaine (
Alexandre de Paris, éd. Michelant, p. 535, 28 [Elliott Monographs, vol. 2, br. IV, 1260 : Un lit de laine]); 1542 [éd.] masc.
ébène noir (
Rabelais,
Pantagruel, éd. V.-L. Saulnier, chap. XIII, note 193), d'où 1794
ses cheveux d'ébène (
Chénier,
Bucoliques, p. 29);
2. 1833 « surnom donné aux noirs »
trafiquants de bois d'ébène (
Mérimée,
Mosaïque, p. 48). Empr. au lat. impérial
ebenus, fém. « ébénier; bois de l'ébénier », lui-même empr. au gr. ε
́
ϐ
ε
ν
ο
ς empr. à l'égyptien
hbnj peut-être d'orig. nubienne (
Chantraine).