ÂGE, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1100 « vie humaine considérée dans sa durée » (
Chanson de Roland, éd. Bedier, 291 : Se Deus ço dunet que jo de la repaire, Jo t'en muvra un si grant contraire Ki durerat a trestut tun
edage) vieilli;
2. 1160 « temps écoulé depuis qu'un homme est en vie » (
Wace,
Roman de Rou, II, 1626 ds T.-L. : Cone vint a Willeame, Ki fu de bel
äage); d'où 1177
d'äage « (personne) âgée » (
Chrét. de Troyes,
Chevalier au Lyon, éd. Foerster. 5143,
ibid. : une dame auques
d'äage, Qui mout estoit cortoise et sage);
3. a) 1188 emploi abs. « âge adulte, majorité » (
Partonopeus de Blois, éd. Crapelet, 330,
ibid. : Mais quant il vint en son
äage, Tant sorsamble Hector et Paris Et de gent cors et de cler vis Que cil en ont grant sopeçon);
b) apr. 1260
moien age « âge mûr » (Ph.
de Novare,
Quatre Ages de l'Homme, éd. Fréville, 1 ds T.-L. : anfance et jovant et moien
aage et viellece);
4. p. anal. 1267 « période historique » (
Brunetto Latini,
Li Livres dou tresor, éd. Chabaille, 26,
ibid. : Li
aage dou siecle sont sis, dont li premiers fu de Adam jusques a Noe).
Dér. de l'a. fr.
aé, eé (< lat.
aetatem) «
id. » dep.
Rol. ds T.-L.; suff.
-age*;
age a, vers la fin du
xiiies., évincé
aé, ée, de forme trop réduite.