VOYAGE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100
entrer en sun veiage « se mettre en chemin » (
Roland, éd. J. Bédier, 660), en a. et m. fr., avec ou sans déterm., le mot s'emploie surtout pour désigner un pèlerinage, une croisade ou une expédition militaire (v.
FEW t. 14, p. 381);
b) 1400 loc.
en voyage (
Christine de Pisan,
Mutacion de fortune, éd. S. Solente, 14176);
c) 1518
bon voyage! (J.
Parmentier,
Œuvres poétiques, 17 ds
Quem. DDL t. 19);
2. a) mil.
xves.
voyage sans retour « le trépas » (
Jean Régnier,
Fortunes et adversitez, éd. E. Droz, 3691);
b) 1676 (
Foigny,
De la terre australe, p. 66: ce que doit faire un chrétien pour se préparer au grand
voyage de l'éternité);
3. a) ca 1470 « vie » (
Georges Chastellain,
Chron., V, 143 ds
Heilemann Chastellain, p. 11);
b) 1671
voyage de la vie (
Nicole,
Essais, t. 2, p. 18);
4. 1445 « course que l'on fait pour transporter une charge d'un lieu dans un autre; contenu d'un chargement » (
Lettre ds
Du Cange,
s.v. voiagium);
5. 1512 « récit de voyage » (J.
Thénaud,
Voyage et itinéraire de oultre mer... [titre]). Du lat.
viaticum (neutre de
viaticus « de voyage », dér. de
via « route ») d'abord « provisions de voyage, argent pour le voyage » puis au fig. « ressources, provisions », et à basse époque « voyage », v. aussi
viatique.