VIRUS, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. 1478 « substance qui recèle l'agent du contage et est capable de transmettre la maladie » (
Le Guidon en françois d'apr.
Sigurs, p. 79 et p. 423); 1575 (A.
Paré,
Œuvres compl., éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 2, p. 531a:
virus verollique; t. 3, p. 307a:
virus [de la rage]);
2. 1812
virus vaccin (
Mozin-
Biber,
s.v. vaccin); 1880 « microorganisme infectieux » (
Pasteur,
Sur les maladies virulentes ds
C.r. de l'Ac. des sc., t. 90, p. 244: un
virus très virulent [...] le
virus atténué); 1918
virus filtrants (
Lar. mens., p. 380); 1921
ultravirus (C.
Levaditi, P.
Harvier et S.
Nicolau,
Conception étiologique de l'encéphalite épidémique ds
C.r. des séances et mém. de la Sté de biol., t. 85, p. 214 [séance du 2 juill.]: nous désignerons cette première variété sous le nom d'«
ultravirus kératogène salivaire »).
B. 1. 1793 fig. « principe moral de contagion » (doc. du 23 avr. ds
Aulard,
Rec. des Actes du Comité de Salut Public, t. 3, p. 418 ds
Brunot t. 10, p. 85, note 10: [les communes] les plus infectées de ce
virus);
2. 1925 « goût très vif, excessif pour quelque chose, passion » (
Du Bos,
Journal, p. 277: Valéry, il a le
virus académique: c'est devenu chez lui une idée fixe); 1966 (
Le Figaro, 3 déc. ds
Gilb. 1971: j'ai attrapé le
virus du cinéma); 1988 informat. (
01 Informatique, 11 janv., p. 14 e). Mot lat.
virus « suc, jus, humeur; venin, poison; mauvaise odeur, puanteur, infection ». Au sens A 2 (
virus filtrants),
cf. angl.
filterable virus (1912 ds
NED Suppl.2).