VIOLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1100 « ouvrir, pénétrer dans un lieu sacré ou protégé par la loi » (
Roland, éd. J. Bédier, 1524); 1623
violer les tombeaux (J.
Auvray,
Le Banquet des muses, 271); 1739
violer l'asyle d'un couvent (Marquise
Du Tencin,
Le Siège de Calais, 28); 1837
violer le domicile (
Balzac,
Corresp., p. 326);
2. ca 1155 « agir en opposition à quelque chose; transgresser » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 10063: la trive eüssent
violee); 1558
violer la loy (
Du Bellay,
Les Regrets, 134, éd. J. Jolliffe, p. 209); 1580
violer des preceptes (R.
Garnier,
Antigone, 1822 ds
IGLF); 1671
violer le secret de (Le Père D.
Bouhours,
Entretiens Aristide et Eugene, 94);
3. ca 1170 « abuser d'une femme » (
Quatre Livres des Rois, éd. E. R. Curtius, p. 82). Empr. au lat.
violare « traiter avec violence », « violer », « profaner, outrager », dér. de
vis « force, violence ».