VANNE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1260
venne « dispositif permettant de faire une retenue sur un cours d'eau » (
Trésor des Chartes de Rethel, éd. G. Saige et H. Lacaille, t. 1, p. 329); 1274
vanne (
Franchis. de Dôle ds
Gdf. Compl.); 1326
cens des vannes « redevance sur le droit de faire des retenues sur un cours d'eau » (
Trésor des Chartes de Rethel, p. 721); 1872
eaux-vannes (
Littré),
cf. 1803
vanne « partie liquide des matières fécales » (
Boiste);
b) 1888
ouvrir les vannes de « laisser libre cours à » (
Maupass.,
Sur l'eau, p. 331);
2. 1890 « pièce qui ferme le passage d'un fluide dans un robinet » (
Ser,
Phys. industr., p. 1); 1905 p. méton. « appareil qui permet d'ouvrir, de fermer ou de régler le passage d'un fluide dans une conduite » (
Haton de La Goupillière,
Exploitation mines, p. 449). Du lat. médiév. de l'aire gallo-rom.
venna att. du
vieau
xies. au sens de « retenue d'eau pour la pêche » (
Nierm.)
et à l'orig. duquel J.
Jud (ds
Romania t. 17, p. 286) suppose une forme gaul. d'où serait également issu le fr.-prov.
venna « haie ». Cf. aussi en a. fr.
venne « engin de pêche » (1437,
Document comté de Hainaut ds
Neuphilol. Mitt. 1949, 50, p. 138,
s.v. glacener).