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TYPHON, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1504 typhon -« tourbillon de vent, tempête » (J. Lemaire de Belges, Couronne margaritique ds Œuvres, éd. J. Stecher, t. 4, p. 85: ceux qui la portent [cette pierre précieuse, le corail], sont preservez de plusieurs perilz en mer et en terre: et mesmement dun vent fulmineux et subtil, nommé Typhon, qui esrache les arbres); 1548 (A. Mizauld, Le Mirouer de l'air, p. 74: Typhon faict violence a toutes choses sur lesquelles tombe); 1552 (Rabelais, Quart Livre, éd. R. Marichal, chap. 18, 42, p. 104: horrificques typhones). II. A. 1529-mil. xvies. tiffon « cyclone tropical du Pacifique occidental, de la Mer de Chine et de l'Océan Indien » ([J. Crignon], Le Discours de la navigation de Jean et Raoul Parmentier de Dieppe: Voyage à Sumatra, éd. Ch. Schefer, p. 41: des nuées [...] en la manière d'une chausse à ypocras, la pointe en bas [...] dont nos gens eurent peur, craignant que ce fussent puchets ou tiffons); 1571 tifon (Copie d'une lettre du P. Organtin de Bresce, escrittes à Goa le 28. de Decembre 1568 ds Rec. des plus fraisches lettres, escrittes des Indes Orientales ... trad. d'Ital. en Fr., Paris, 1571, p. 10 ds Arv., p. 484); 1643 typhon (Fournier Hydrographie, p. 921, ibid., p. 482). B. 1619 tuffon (Van Linschoten, Le Grand Routier de mer, chap. XXXV, ibid., p. 484); 1628 tufan, tufaon (Mendes Pinto, Les Voyages advantureux, trad. du port. par Figuier, p. 220 et p. 360, ibid.). I empr. au lat. typhon « tourbillon de vent, tempête » et celui-ci au gr. τ υ φ ω ̃ ν « tourbillon de vent, trombe d'eau, ouragan ». II empr. au port. tufão « cyclone, ouragan (en particulier dans l'Océan Indien et en Mer de Chine) » (1500, Navegação de P. A. Cabral [en Afrique] ds Dalg. [date contestée par H. et R. Kahane, Two nautical terms of Greek origin: Typhoon and Galley ds Mél. Wartburg (W. von) 1958, pp. 422-423, note 46]; 1540, F. Mendes Pinto, Peregrinação [en Mer de Chine] ds Dalg.), lui-même empr. à l'ar. ṭūfān « inondation, déluge; tourbillon, trombe », prob. par le canal de pilotes arabes empl. par les explorateurs port. L'ar. ṭūfān, att. dans le Coran, est à son tour empr. au gr. τ υ φ ω ̃ ν (cf. I), prob. par l'intermédiaire du syriaque, et il est également passé dans plusieurs lang. orientales: turc, persan, lang. de l'Inde, malais. L'empr. au port. s'est fait selon des voies variées et le mot a connu diverses transformations: en B, il s'agit d'empr. par le canal des trad. de récits de voyageurs; en A, la forme tifon figure dans une trad. d'un texte ital., où le mot, empr. au port. tufão, a été adapté (tu-ti-) en assumant le sens de ce dernier et la forme du tyerme gréco-lat. typhon issu de la tradition class. (I). La forme typhon de 1643 résulte d'un croisement de même type entre le port. tufão (ou ses rejetons fr. tuffon, tufa(o)n, cf. B) pour le sens et le terme gréco-lat. typhon pour la forme. (Pour de plus amples détails, et pour le sort à réserver à l'hyp. d'un empr. au chinois, v. Arv., pp. 481-489 et H. et R. Kahane, op. cit., pp. 417-428).