TULIPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1593 bot.
tulipa (
Marnix de Saint-
Aldegonde,
Corresp., 25 nov., éd. A. Gerlo, Bruxelles, 1985, p. 112 [
cf. G.
Roques ds
Z. rom. Philol. t. 103, p. 636]: il y a de bulbes 5
tulipas orientaux); 1600
tulipan (O.
de Serres,
Théâtre d'agriculture, 6, 12, p. 577: le
Tulipan); 1611
tulippe (
Cotgr.); 1624
tulipe (
Guez de Balzac,
Lettres, éd. H. Bibas et K. T. Butler, t. 1, p. 48);
2. 1752 zool. (
Trév. Suppl.);
3. a) [1876 « verre à boire de forme ovoïde, renflé au milieu » (
Lar. 19ed'apr.
FEW t. 19, p. 188, mais ce sens n'apparaît pas
s.v. tulipe)] 1893 (
DG);
b) 1893 « globe en verre ou en cristal dont on recouvre une lampe » (
Courteline,
Boubouroche ds
Œuvres compl., Paris, Bernouard, t. 3, 1926, p. 17: la
tulipe de verre suspendue au plafond). Empr. au turc
tülbent « turban » (en raison de la forme de la fleur), et celui-ci au persan
dulband « turban ». La tulipe, appelée
lāla en persan et
lâle en turc, est mentionnée par Busbeck en 1554 dans la relation de son ambassade en Turquie (A.
de Busbecq,
Itinera Constantinopolitanum, Anvers, 1582, 27, cité par R.
Arveiller ds
Mél. Rostaing (Ch.), Liège, 1974, p. 20: [flores] quos Turcae
Tulipan vocant;
ibid., 28:
Tulipanti [...] odor [lettre datée de sept. 1554]; v. aussi
Lok., n
o544 et
FEW t. 19, pp. 188-189). La tulipe fut introd. en Europe occidentale vers 1560 (
Privat-
Foc. 1870).