TUILE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1170
tiule « plaquette en terre cuite employée pour couvrir les toits » (
Quatre Livre des Rois, éd. E. R. Curtius, p. 80); 1332
tuille (
Travaux exécutés au Château de Breteuil ds
Havard 1890); 1762 sens coll. « une couverture de tuiles » (J.-J.
Rousseau,
Émile ou
De l'éducation, p. 687);
b) 1721
tuile de pierre (
Trév.);
2. a) 1706
tuile à galette « plaque en terre cuite, sur laquelle on fait cuire une galette » (
Inv. de Raoul de Regnier, vicomte d'Artois ds
Havard 1890);
b) 1887 « plaque de fer ou de fonte destinée à la cuisine » (
France,
loc. cit.);
3. 1723 « chez les tondeurs de draps, planchette servant à nettoyer les étoffes » (
Savary);
4. 1877, 20 févr. terme de jeu de cartes (
Le Figaro ds
Hogier-
Grison, op. cit., p. 172);
5. 1895 « petit gâteau » (ici p. anal.)(
Pouriau,
Laiterie, p. 365) .
B. 1782 « accident tout à fait imprévu » (M
mede Genlis,
Les Veillées du Château, t. 2, p. 244 ds
Littré). Du lat.
tegula « tuile » d'où « toit », dér. de
tegere « couvrir ». La forme
tuile est due à la métathèse du
i de
tiule.