TRONC, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1155
trunc « corps d'un arbre, depuis la naissance des racines jusqu'aux branches » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 4649); 1176-81
tronc (
Chrétien de Troyes,
Chevalier Lion, éd. M. Roques, 3511); 1636 p. anal.
tronc de colonne (
Monet);
2. a) ca 1245 « origine commune à partir de laquelle s'opère une différenciation » ici « ligne principale d'une famille d'où sortent les autres » (
Vie Edouard le Confesseur, éd. K. Y. Wallace, 3825);
b) 1964 pédag.
tronc commun (
Le Monde, 20 mai ds
Gilb. 1980);
3. 1314 anat. « partie principale d'un nerf, d'un vaisseau, qui se divise en plusieurs branches » (
Henri de Mondeville,
Chirurgie, éd. A. Bos,398);
4. xves. [ms.] « sorte de boîte percée d'une fente où l'on dépose aumônes et offrandes dans les églises » (
De Vita Christi, B. N. 181, f
o101a ds
Gdf. Compl.);
5. 1559 « partie du corps humain où sont fixés la tête et les membres » (
Amyot,
Pomp., 110 ds
Littré); 1611 « corps d'un vertébré sans tête ni membre » (
Cotgr.);
6. a) 1676
tronc du piedestal « partie du piédestal situé entre la base et la corniche » (
Félibien, p. 763);
b) 1876 géom.
Tronc de cône. Tronc de pyramide triangulaire (
Lar. 19e);
7. 1926 arg. « tête » (arg. des voyous ds
Esn. 1966);
cf. 1927 (
Dussort,
Preuves exist., dép. par Esnault, 1938, p. 81). Du lat. class.
truncus « tronc d'arbre, souche ».