TRAPPE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1174-77 « piège formé d'une fosse creusée dans le sol et recouverte d'une bascule ou de branchages » (
Renart, éd. M. Roques, IIIa, 4766);
b) 1176 au fig. « piège, ruse insidieuse » (
Chrétien de Troyes,
Cligès, éd. A. Micha, 6384);
2. 1260 « panneau, porte fermant une ouverture pratiquée dans un plancher ou un plafond » (
Étienne Boileau,
Métiers, éd. G.-B. Depping, p. 106);
3. 1694 « porte ou fenêtre mobile dans une coulisse » (
Ac.);
4. a) 1755 « plaque mobile de l'ouverture de devant d'un fourneau, par où l'on introduit le bois » (
Encyclop. t. 5, p. 201);
b) 1872 « porte en tôle d'une cheminée » (
Littré);
5. 1761 « partie mobile du plancher de la scène d'un théâtre qui s'ouvre et se referme mécaniquement » (
Rousseau,
La Nouvelle Héloïse ds
Œuvres compl., éd. B. Gagnebin et M. Raymond, t. 2, p. 284);
6. 1936 « bouche, gosier » (
Céline,
loc. cit.). De l'a. b. frq. *
trappa « piège » (
cf. le m. néerl.
trappe «
id. »), att. au
vies. sous la forme
trappa dans la
Loi salique VII, 10 (éd. K. A. Eckhardt, t. 2, 1, 1955, p. 138), de la même famille germ. que le m. néerl.
trappe « marche », le b. all.
treppe, trappe «
id. », et le m. all.
treppe «
id. ».