TEINTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1284 [ms.] « couleur plus ou moins nuancée de quelque chose » (
Brunet Latin,
Trésor, éd. P. Chabaille, CLXXXVII; ds éd. J. F. Carmody, I, CLXXXV, ligne 10:
taint); 1820
une teinte de « une nuance légère de telle couleur »
une teinte de rose et d'azur (J.-J.
Ampère,
loc. cit.);
2. a) 1312 « peinture » (
Compte de la Toussaint, A 297 ds J. M.
Richard,
Mahaut, comtesse d'Artois et de Bourgogne, p. 336);
b) 1651 [éd.] « nuance résultant du mélange de plusieurs couleurs » (R.
de Piles,
L'Art de peinture de Charles Alphonse du Fresnoy, p. 367); 1765
teinte vierge (
Encyclop. t. 16);
3. 1676 « couleur considérée du point de vue du degré d'intensité que lui donne l'artiste »
demy-teinte (
Félibien, p. 779);
4. 1761 « caractère, aspect plus ou moins tranché » (J.-J.
Rousseau,
La Nouvelle Héloïse, VI
epart., lettre III, éd. H. Coulet, p. 649); 1779 fig.
une teinte de ridicule (
Diderot,
Neveu de Rameau, Genève, éd. J. Fabre, 1950, p. 84). Part. passé subst. fém. de
teindre*.