TAPON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1383 « cylindre de bois qu'on enfonce dans l'âme du canon » (doc.
ap. Ch.
Bréard,
Le Compte du clos des galées de Rouen, p. 23,
cf. aussi A.
Merlin-
Chazelas,
Doc. relatifs au clos des galées de Rouen, t. 1, p. 274, n
o1182, 10: à Pierre Gilles, cannonnier [...] 4
tapons de bois);
b) 1701 « plaque de liège ou de bois avec laquelle on bouche l'âme d'un canon » (
Fur.);
2. a) 1690 « morceau d'étoffe, de linge, de papier, chiffonné et mis en boule, qui forme une sorte de bouchon » (
ibid.); 1808
(étoffe, etc.) en tapon (
Hautel); 1872
(cheveux) en tapon (
Littré,
s.v. taponner);
b) 1690
(se mettre) en un tapon « se pelotonner, se cacher » (
Fur.);
3. 1831 « morceau de toile servant à fermer un trou dans une voile » (
Will.). De l'a. b. frq. *
tappo « bouchon »,
cf. l'a. b. all.
zapho, le m. néerl.
tappe « id. ». V. aussi
tampon.