SUAIRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1200
suaire « linge qui a servi à ensevelir le Christ » (
Destruction de Rome, 1273 ds T.-L.); 1636
saint suaire (
Monet);
b) 1175 « linceul pour ensevelir les morts » (
Benoît de Ste-
Maure,
Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 27254);
2. 1538 « linge propre à essuyer la sueur du visage ou du corps » (
Est.); terme d'antiq. dep.
Besch. 1845;
3. 1836 « ce qui enveloppe quelque chose à la façon d'un linceul » (
Musset,
Confess. enf. s., p. 13). Francisation d'apr.
suer* du lat. eccl.
sudarium « linge qui a servi à ensevelir le Christ » (d'où l'a. fr.
sudarie, Pèlerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 770), lat. class. « mouchoir, linge pour s'essuyer la figure », lui-même dér. de
sudare, v.
suer.