SPORT, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Subst.
1. a) 1828 au plur. « activités physiques à buts non utilitaires obéissant à certaines règles et comprenant souvent une part de compétition » (
Journal des haras, 1
ermai, 84-85 ds
Höfler Anglic.);
b) 1839 sing. désignant une de ces activités (
Gayot,
Guide du Sportsman, p. 3 ds
Bonn., p. 140);
c) 1853 sing. « tout ou partie de ces activités »
exercices de sport (E.
Chapus,
Le Turf ou les Courses de chevaux en France et en Angleterre, p. 1 ds
Rey-
Gagnon Anglic.);
2. 1879 « activité ou exercice comparable, selon un ou plusieurs aspects, à un sport » (
Le Parlement, 10 nov., ld ds
Höfler Anglic.);
3. a) 1863
donner du sport « présenter des difficultés » (
Bellot,
Voy. mers polaires, p. 266);
b) 1905
y avoir du sport (
L'Auto, 17 juill., 3d ds
Höfler Anglic.).
B. Adj. inv.
1. 1886 « adapté au sport, qui convient à une activité physique » (
Le Sport, 24 mars, 3a,
ibid.);
2. 1904 « conforme à l'esprit qu'il doit y avoir dans les compétitions sportives » (
Le Sport universel illustré, 31 juill., 495b,
ibid.). Empr. à l'angl.
sport att. dep. le
xves. au sens de « amusement, passe-temps, jeu, distraction » d'où, en partic., « distraction de plein air à base d'exercice physique » (1523) et au plur. « série de compétitions athlétiques constituant une manifestation publique ou un spectacle » (1594), v.
NED.
Sport est issu par aphérèse du moy. angl.
disport att. dep. le
xives. (
NED; MED) et qui a été empr. à la var.
desport (
cf. Thebes, éd. Constant, vers 1057, var. ms. S) de l'a. fr.
deport au sens de « plaisir, divertissement », déverbal de
deporter, desporter (v.
déporter).