SOUVERAINETÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1
remoit.
xiies. « ce qui est le plus élevé, sommet » (
Psautier d'Oxford, LXXI, 16, éd. Fr. Michel, p. 94).
B. 1. a) 1283 « autorité, pouvoir suprême (du souverain) » (
Philippe de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, 1043, t. 2, p. 24);
b) [1601 « pouvoir suprême, incarnation de la puissance publique »
envahir la souveraineté « prendre le pouvoir » (P.
Charron,
De la Sagesse, éd. 1797, p. 568)] 1719
souveraineté du Peuple romain (
Vertot,
Hist. des révolutions, t. 1, p. 50); 1789
souveraineté de la Nation (
Marat,
Pamphlets, Offrande à la Patrie, p. 27); 1792
souveraineté nationale (
Condorcet,
Organ. instr. publ., p. 528); 1792
souveraineté du peuple (
Robesp.,
Discours, Jug. Louis XVI, t. 9, p. 189);
c) 1627 « territoire où s'exerce la souveraineté » (
Guez de Balzac,
Lettres, éd. H. Bibas et K. T. Butler, t. 2, p. 58);
d) 1631 « existence d'un État en dehors de toute sujétion, indépendance » (
Id.,
Le Prince, p. 207);
2. mil.
xives. « prééminence » (
Desputaison du vin et de l'iaue ds A.
Jubinal,
Nouv. rec. de contes, dits, fabliaux, t. 1, p. 303);
3. 1474 « situation de décision sans appel, pouvoir de juger souverainement » (
Ordonnance de Louis XI ds
Ordonnances des Rois de France, t. 18, p. 35);
4. 1580 « pouvoir de domination ou de décision sur quelque chose ou quelqu'un, emprise sur » (
Montaigne,
Essais, I, XXVIII, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 191). Dér. de
souverain*; suff.
-eté, v.
-té.