SOURIRE1, verbe
Étymol. et Hist. 1. Ca 1140
surrire (
Voyage de Charlemagne, éd. G. Favati, 373: l'uns a l'altre
surrist); 1742 verbe réciproque (
Crébillon fils,
Le Sopha, 185: ils
se sourioient d'une façon froide et contrainte); 1748 verbe réfl. (
Diderot,
Les Bijoux indiscrets, 161: Ariadné, placée devant son miroir,
se sourit à elle-même);
2. 1174-77
sourire à qqc. (
Renard, éd. M. Roques, br. III, 3983, p. 23: En
sorïent as bacons dit);
3. 1636 « exprimer discrètement de l'ironie; se moquer » (J.
Mairet,
Les Galanteries du duc d'Osonne, p. 155);
4. 1675 en parlant d'une partie du visage (M
mede Villedière,
Les Désordres de l'Amour, p. 156: sa bouche semble toujours
sourire);
5. a) 1745 fig. avec comme suj. un nom de chose « présenter un aspect agréable » (F.
d'Arnaud,
Les Époux malheureux, p. 52: Il ne voit aucun obstacle; l'avenir lui
sourit toujours);
b) 1779
id. « resplendir » (J.
Roucher,
Les Mois, poème en 12 chants, t. 2, p. 77: côteaux escarpés où l'automne
sourit). Du lat. pop.
*subrι
̄dĕre, altér. du lat.
subrι
̄dēre « sourire », dér. de
ridēre « rire »; préf.
sub-* marquant l'atténuation.