SOUPAPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Mécan. « obturateur sous tension dont le déplacement est utilisé pour régler le mouvement d'un fluide »
a) 1419-20 « pièce mobile du sommier de l'orgue » (
Extrait du compte de la fabrique de la cathédrale de Troyes ds
R. Sté sav. des départements, t. 3, 1872, p. 473);
b) 1580 « obturateur sous tension d'une pompe hydraulique » (
B. Palissy, Discours admirables ds
Œuvres, éd. A. France, p. 172);
c) 1817
soupape de sûreté (
Bull. de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, n
o161, nov., p. 269 ds
Quem. DDL t. 21);
2. 1883
soupape électrique (
Jacquez, Dict. d'électricité et de magnétisme, p. 181,
ibid.).
B. Au fig. 1836 (
Barb. d'Aurev., Memor. 1, p. 62: J'ai commencé un conte [...] C'est une
soupape à certaines idées qui m'obsèdent); 1836 (
Balzac,
Œuvres div., t. 3, p. 6: Interrogez ceux qui veillent aujourd'hui à la
soupape de sûreté d'un état social qui se fie à la vapeur et aux rails). Empl. fig. et p. plaisant. de l'a. fr.
sou(s)pape « coup sous le menton » (
xiiies.,
Aliscans, éd. E. Wienbeck, W. Hartnacke, P. Rasch, CXLV, 6340; v. aussi T.-L.), comp. de
sous* et d'un subst.
pape, tiré de
paper « manger » (v.
papelard) qui a pu signifier « mâchoire » (
cf. esp.
sopapo « coup sous le menton »,
papo « jabot; goître »,
papada «
id. »). Voir
Bl.-
W.1-5et
FEW t. 7, p. 585.