SOUFRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1
remoit. du
xiies.
sulfre « corps simple de couleur jaune, qui exhale en brûlant une odeur suffocante » (
Psautier Cambridge, 10, 7 ds T.-L.);
ca 1125-50
soufre (
Grand mal fist Adam, éd. H. Suchier, 97);
ca 1150
soffre (
Charroi Nymes, éd. D. McMillan, 1148);
b) 1358-59
sufrevy « soufre vif, soufre naturel » (doc. ds
Gdf. Compl., s.v. vif); 1679
soufre d'antimoine (
Rich.); 1690
fleurs de soufre, lait de soufre (
Fur.); 1762
foie de soufre (
Ac., s.v. foie);
2. 1742
couleur de souphre (
Lesser, Théologie des insectes, 131 ds
Quem. DDL t. 20);
3. 1782 « empreinte que l'on prend sur des tablettes de soufre » (M
mede Genlis, Adèle et Théodore, 2
eéd., p. 85). Du lat.
sulphur, forme grécisée de
sulpur, d'où l'a. lyonn.
sopre (fin
xiiie-déb.
xives.,
Li Purgatoires de saint Patrice, B.N. 423, f
o37c ds
Gdf. Compl.), et l'a. prov.
solpre (
Rayn.;
Levy Prov.).
Sulpur est en outre conservé dans les parlers des Alpes fr. et du Massif Central (v.
FEW t. 12, p. 420a).