SOPHISTIQUER, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) 1372-74 « égarer, tromper par des sophismes » (
Oresme, Politiques, V, 13, éd. A. D. Menut, p. 225);
b) 1579 « dénaturer par excès de subtilité » (
Larivey, Les Esprits ds
Anc. Théâtre fr., t. 5, p. 222);
c) 1596 « user de procédés sophistiques » (
Hulsius);
2. a) 1484, août « frelater (un produit) en lui faisant subir quelque manipulation »
pouldres sophistiquees (
Ordonnances des Rois de France), t. 19, p. 417;
b) 1588 fig. « déformer, corrompre » (
Montaigne, Essais, III, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 1049);
3. a) 1968 empl. réfl. « devenir de plus en plus complexe » (
Entreprise, loc. cit.);
b) 1970 « soigner quelque chose avec recherche » (
L'Express, loc. cit.). Empr. au lat. médiév.
sophisticare « tromper; falsifier; corrompre »
sophisticari « déployer une fausse habileté » (v.
Blaise Latin. Med. Aev.;
Du Cange; Latham). Les sens notés en 3 sont probablement issus des empl. de
sophistiqué* dus à l'anglais.