SONGE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1155 « rêve » (
Wace, Brut, éd. I. Arnold, 696);
2. 1204-06 « fiction, illusion »
tenir a fable et a songe (
Guiot de Provins, Bible, 1992 ds
Œuvres, éd. J. Orr, p. 72); mil.
xiiies. (
Du Prestre et du chevalier ds
Rec. gén. fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. 2, p. 83: Tout li semble que che soit
soingne);
3. 1580 « construction de l'imagination à l'état de veille » (
Montaigne, Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 523); 1588 (
Id.,
op. cit., III, 3, p. 828: tantost je resve, tantost j'enregistre et dicte, en me promenant, mes
songes que voicy);
4. 1699 myth. antique au plur. (
Fénelon, Télémaque, éd. A. Cahen, VIII, t. 1, p. 353, 139). Du lat.
somnium « songe, rêve; chimère, extravagance; les Songes [
Somnia] pluriel personnifié ».