SOLLICITER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1332 jur. « réclamer » (
Reg. de délibér. de S.-Jean d'Angely, I, p. 56 ds
DG);
2. a) ca 1355
solliciter qqn à faire qqc. « inciter quelqu'un d'une manière pressante (à faire quelque chose) » (
Bersuire,
Tit. Liv., B. N. 20312ter, f
o352 r
ods
Gdf. Compl.);
b) 1541 « hâter (quelque chose) » (
Laborde,
Comptes des bâtiments du Roi, t. 1, p. 149);
c) 1580
soliciter qqn de faire qqc. « prier quelqu'un de » (
Montaigne,
Essais, éd. P. Villey, p. 219);
3. a) 1580 p. ext.
soliciter sa mémoire (
Id.,
ibid., p. 649);
b) 1761 (
Robinet,
De la nature, p. 354:
sollicitent [les filamens musculaires] à s'allonger et à se raccourcir);
c) 1832 (
Chênedollé,
Journal, p. 124: style laborieux qui aille
solliciter la langue jusque dans ses derniers retranchements). Empr. au lat.
sollicitare propr. « remuer, agiter, ébranler violemment » d'où « tourmenter, inquiéter », « exciter, provoquer » et « chercher à gagner, séduire », v. aussi
soucier;
solliciter a été également empl. au sens de « prendre soin de, soigner » de 1350 (
Ord. II, 385 ds
Gdf.) à
Trév. 1771.